La jeune palestinienne Ahed al-Tamimi, libérée dimanche matin des prisons israéliennes, a appelé à la fin de l’Occupation israélienne.
« Nous continuons à résister pour la liberté de notre peuple palestinien », a-t-elle déclaré, lors d’une conférence de presse, tenue conjointement avec sa mère dans son village « Nabi Salih » (ouest de Ramallah).
Et Ahed de poursuivre: « nous devons boycotter l’Occupation, l’isoler et la soumettre à l’autorité de la Justice ».
Dimanche matin, les autorités israéliennes avaient relâché, Ahed al-Tamimi, 17 ans, ainsi que sa mère, Nariman, à l’entrée de leur village, Nabi Salih, à l’ouest de Ramallah, au centre de la Cisjordanie.
Ahed a souligné qu’elle « a purgé sa peine d’emprisonnement et a défié l’Occupation israélienne ».
Elle a indiqué, dans ce contexte, qu’elle souhaite faire des études en Droit pour défendre son peuple et les prisonniers, auprès des tribunaux internationaux.
« Ma joie est incomplète vu que j’ai laissé derrière moi de nombreuses prisonnières dans les pénitenciers israéliennes », a poursuivi Ahed al-Tamimi.
La jeune activiste palestinienne a relevé qu’elle porte des messages de la part des prisonnières, qui appellent à « œuvrer pour l’unité du peuple palestinien ».
Elles appellent également à « soutenir les marches du retour dans la Bande de Gaza et la persévérance des habitants de Khan al-Ahmar ainsi qu’à soutenir les prisonnières ».
Al-Tamimi a salué, dans le même contexte, les habitants de Khan al-Ahmar et a assuré qu’elle poursuivra la lutte pour la liberté.
Evoquant sa détention, la jeune palestinienne a indiqué que l’enquêteur israélien lui avait adressé « des mots obscènes pendant de longues heures d’interrogatoire ».
Elle a précisé que les autorités israéliennes transfèrent les détenus entre les prisons et les tribunaux via des véhicules appelés « Al-Bosta », dans lesquels le prisonnier est soumis à la torture pendant de longues heures.
Ahed Al-Tamimi a refusé d’accorder une déclaration aux médias israéliens et les considérant comme des« partenaires de l’Occupation ».
Elle a indiqué que l’Occupation l’avait ramenée jusqu’à son village pour qu’elle ne rencontre pas de médias, mais, qu’elle a été déçue.
Al-Tamimi a dénoncé, d’autre part, la loi sur « l’Etat-nation du peuple juif » adoptée par la Knesset (parlement israélien) et l’a qualifiée de « raciste ».
La jeune activiste a salué sa mère, Nariman, qui a partagé sa peine d’emprisonnement avec elle.
Elle a considéré que « la femme est une composante importante dans la lutte du peuple palestinien car elle éduque des générations aptes à résister contre l’Occupation ».
La mère d’Ahed al-Tamimi a indiqué, pour sa part, s’adressant aux femmes palestiniennes qu’« il ne faut pas avoir peur pour nos enfants, il faut les laisser lutter ».
« La lutte nationale est la solution pour se débarrasser de l’Occupation », a-t-elle ajouté.