Les garde-frontières européens pourront être déployés en Macédoine

Afin de contrôler les flux migratoires vers l’Europe, l’Union européenne a signé un accord mercredi 18 juillet avec la Macédoine permettant aux garde-frontières européens de se déployer sur le territoire macédonien.

Mercredi 18 juillet, la Commission européenne et l’ex-République yougoslave de Macédoine ont conclu un accord qui permet aux garde-frontières européens d’être déployés sur le territoire macédonien en cas d’afflux migratoire.

Cet accord ouvre donc la voie à des « opérations conjointes » avec l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (le nouveau nom de Frontex), y compris dans ce pays des Balkans, a déclaré l’exécutif européen.

L’union européenne (UE) a déjà conclu un accord similaire avec l’Albanie et espère en signer également avec la Serbie, le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine dans le cadre du mandat renforcé de son agence chargée des frontières extérieures, qui lui permet désormais d’intervenir dans des pays tiers à ses confins.

« Cet accord (avec les autorités macédoniennes, NDLR) permettra à l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes de libérer tout son potentiel, en réagissant promptement aux défis migratoires et en protégeant nos frontières communes », s’est réjoui dans un communiqué le commissaire européen aux Migrations Dimitris Avramopoulos.

Le document « sera signé officiellement à une date ultérieure, après que les deux parties auront effectué les procédures juridiques nécessaires » et devra être approuvé par le Parlement européen, a précisé la Commission.

L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, qui aide notamment les États membres à faire des patrouilles aux frontières extérieures de l’UE, a été sensiblement renforcée ces dernières années dans le cadre des mesures de l’Union pour faire face aux arrivées de migrants. Ses effectifs sont passés de moins de 300 personnes en 2014 à 1 300 prévues en 2018. La Commission européenne propose désormais aux États membres d’en faire une véritable « police européenne des frontières extérieures », avec des effectifs de 10 000 agents à l’horizon 2020