Ankara entend contester un possible refus de Washington de lui livrer des chasseurs F-35 auprès d’un arbitrage international, a déclaré le Président turc. Selon lui, la Turquie a des «alternatives».
La Turquie déposera une demande d’arbitrage international si les États-Unis refusent de lui livrer des chasseurs F-35, a déclaré Recep Tayyip Erdogan, cité par la chaîne turque Haberturk TV.
«Désormais nous sommes menacés pour quelque raison […] [Ils disent, ndlr] qu’ils ne pourront pas livrer de F-35. Si vous ne livrez pas, il existe une chose appelée l’arbitrage international, nous recourrons à l’arbitrage international», a-t-il lancé.
Il a ajouté que la Turquie avait «des alternatives».
Selon The Washington Post, le 25 juillet le Congrès des États-Unis a adopté un amendement à la dernière version du budget de la défense pour 2019, approuvé par ses deux chambres, qui gèle les livraisons de chasseurs F-35 à la Turquie en raison de l’intention de ce pays d’acheter des systèmes antimissiles russes S-400.
La Turquie, deuxième armée de l’Otan par ses effectifs, et la Russie ont signé en décembre 2017 un accord sur les livraisons de missiles S-400 pour quelques 2,5 milliards d’euros. Ce contrat prévoit qu’Ankara achètera deux batteries de système S-400. Les deux pays se sont également entendus sur une coopération technique, qui permettra à la Turquie de produire des missiles sol-air sur son territoire.