Le président égyptien exhorte les Israéliens à saisir une « opportunité pour la paix »

Le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi a lancé un appel direct aux Israéliens, leur demandant de saisir « une grande opportunité » pour la paix, rapporte le Times of Israel.

« Nous avons l’opportunité de parvenir à la paix dans la région et de résoudre le problème palestinien », a déclaré le président Sissi lors d’une conférence à l’université du Caire, organisée par les médias du pays.

« La politique de l’Egypte est claire », a-t-il ajouté. « Nous soutenons toutes les décisions de l’ONU, la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale et [un retrait israélien] aux frontières d’avant 1967 ». « L’Egypte cherche à alléger le blocus sur Gaza et c’est pourquoi le point de passage de Rafah a été ouvert ces deux derniers mois », a-t-il affirmé.Plus tôt dimanche, M. Sissi a rencontré le président du Congrès juif mondial, Ronald Lauder, basé aux Etats-Unis, et a déclaré qu’il soutenait les efforts visant à relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens. L’Arabie saoudite soutient les Palestiniens. L’Arabie saoudite a exprimé son soutien total aux Palestiniens ainsi qu’aux demandes qu’ils ont formulées dans le cadre du plan de paix américain, posant même ses conditions pour accepter cet accord.Première exigence: l’instauration de la future capitale palestinienne à Jérusalem-Est. Une information confirmée par deux diplomates israéliens au quotidienne Haaretz. Cette demande aurait été transmise le mois dernier à Jared Kushner et Jason Greenblatt, envoyés de l’administration américaine dans la région, et serait sans concession.

Dans le cas où la capitale palestinienne ne serait pas prévue à Jérusalem-Est par le plan de paix, Ryad aurait indiqué qu’elle ne pourrait pas continuer à soutenir l’initiative américaine. Cette demande marque un nouveau tournant dans la politique de l’Arabie saoudite sur le conflit.  Il y a quelques mois, le royaume pressait les Palestiniens d’accepter le plan de paix proposé par Washington, sans évoquer l’établissement de leur éventuelle future capitale. Cependant, les négociations étaient jusqu’alors menées par le prince héritier Mohammed ben Salmane mais le roi a décidé de reprendre le dossier en main après l’annonce du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, vivement condamné par plusieurs pays arabes, dont l’Arabie saoudite. »En Arabie Saoudite, c’est le roi qui prend les décisions en ce qui concerne cette question maintenant, pas le prince héritier. Les Etats-Unis ont eu tort de penser qu’un unique pays pourrait faire pression sur le reste [du monde arabe] pour qu’il cède, car ce n’est pas une question de pression. Aucun dirigeant arabe ne peut faire de concession lorsqu’il s’afit de Jérusalem ou de la Palestine « , aurait déclaré la source diplomatique à l’agence de presse Reuters.

Autre preuve de la reprise du soutien de Ryad aux Palestiniens: le royaume a récemment transféré près de 80 millions de dollars à l’Autorité palestinienne selon le journal Haaretz. Une mesure visant à pallier la baisse des aides financières américaines versées à Ramallah.Dans le même temps, l’Arabie saoudite a réaffirmé son soutien au plan de paix arabe de 2002, qui prévoit un retour aux frontières de 1967. Le royaume est le principal soutien de cette initiative, qui envisage des relations normalisées entre Israël et les Etats arabes sur la base de l’accord d’une solution à deux Etats. Si l’Arabie saoudite et Israël n’ont toujours pas de relations diplomatiques formelles, dans les coulisses, l’amélioration de leurs liens s’accélère à grande vitesse en raison d’intérêts communs ; les deux pays considèrent notamment l’Iran comme leur plus grande menace extérieure… et les Etats-Unis comme leur principal allié.

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