Si le sommet de Sotchi sur la Syrie qui réunit les pays participant au conflit comme la Turquie, l’Iran, la Russie et des représentants de l’ONU, permet de déboucher sur des résolutions qui permettent de mettre fin à ce conflit qui déchire ce pays depuis 2011,
ce serait pour les populations civiles la fin de ce cauchemar et l’espoir pour les déplacés, que ce soit sur le territoire syrien ou hors des frontières, de pouvoir revenir chez eux.
Mais pour arriver à une résolution pacifique de ce conflit, il convient que toutes les parties prenantes dans ce conflit aillent dans le même sens. Or, malheureusement, ce n’est pas le cas. Ce conflit a laissé clairement apparaître trois camps qui se sont opposés avec des objectifs différents : d’un côté le gouvernement syrien appuyé par la Russie et l’Iran avec pour objectif de maintenir l’intégrité territoriale du pays et, donc, d’anéantir les terroristes, d’un autre côté la Turquie qui a apporté un certain soutien aux terroristes en s’en prenant aux kurdes et, pour finir, la coalition menée par les USA dont l’objectif était de démanteler le pays, tout en faisant semblant de s’en prendre aux terroristes qu’elle finance et arme. Ils cherchaient à rééditer un scénario à la libyenne avec, en point de mire, les richesses de ce pays. Comme l’a dit un expert stratégique syrien, selon lequel la Syrie ne constitue pas seulement le passage incontournable de gazolines, mais son sol et sa mer renferment d’importantes réserves de gaz. Il a été découvert dans les eaux territoriales syriennes 14 puits de pétrole et de gaz. Ce qui aiguise les appétits de certains.
L’armée syrienne, grâce à l’appui de la Russie et de l’Iran, a reconqui la presque totalité de son territoire, seules subsistent encore quelques poches de résistance qui ne tiendront plus bien longtemps.
Les dirigeants de l’UE crient victoire, mais c’est grâce à qui ? Certainement pas à eux-mêmes ni même aux USA. Si la crise migratoire peut être réglée, qu’ils remercient l’armée syrienne et ses alliés, car ce sont eux les grands vainqueurs de ce conflit, même les médias occidentaux sont obligés de l’admettre, mais jamais les occidentaux ne voudront le reconnaître, car ce serait légitimer Assad et ils ne le veulent pas. On le voit avec la France qui assortit l’aide financière au départ d’Assad, ce scénario me rappelle exactement ce qui s’était passé lors de la 2eme guerre des Balkans lorsque l’Otan est intervenue illégalement comme en Syrie, a bombardé les infrastructures civiles pendant plusieurs jours et n’a assorti l’aide financière qu’à la condition de leur livrer Milosevic, l’histoire se répète. Ils sauvent la face comme ils peuvent. Les terroristes n’ont toujours été qu’une arme entre les mains des occidentaux et, principalement, des USA, qui sont utilisés pour déstabiliser des pays et pas n’importe lesquels, de préférence ceux qui renferment des richesses pour faire main basse dessus, c’est le seul objectif qui anime les occidentaux, le reste n’a pas d’importance. Donc, toutes ces interventions réalisées au nom de je ne sais quelles « valeurs », ne sont que des prétextes fallacieux. Ils ne supportent pas l’idée qu’un pays puisse être maître de ses richesses à plus forte raison lorsque ce pays en regorge, le sentiment avait été le même pour la Russie dont le territoire regorge également de multiples richesses. Les migrants syriens qui ont débarqué en Europe ne souhaitent qu’une chose : rentrer à la maison. Les états d’âme des dirigeants européens, après tout on s’en moque. Mais quand on intervient dans un pays pour le déstabiliser, il faut en assumer les conséquences. Il faut espérer que ce conflit syrien une fois réglé, ne se répétera pas ailleurs. J’ai l’espoir qu’avec deux conceptions du monde qui s ’affrontent, il n’y aura plus cette hégémonie occidentale, le monde unipolaire cède la place de plus en plus à un monde bipolaire et c’est tant mieux.
Voilà, quels sentiments par rapport à ce conflit j’ai et à ce qui en découlera par la suite. Je ne me fais guère d’illusions, les démolisseurs ne financeront pas les reconstructions, c’est un mauvais calcul car ce sont des marchés qui profiteront à des pays comme la Chine qui n’attend que ça.
Monique Gimenez, spécialement pour le Front de l’information