Deux enseignants chercheurs ont été sanctionnés pour avoir été présents aux côtés d’étudiants qui avaient empêché la tenue des examens en mai, a indiqué le syndicat d’enseignants du supérieur Snesup-FSU.
Deux enseignants chercheurs de l’université de Nantes ont été sanctionnés pour avoir été présents aux côtés d’étudiants qui avaient empêché la tenue des examens le 18 mai, a indiqué mardi le syndicat d’enseignants du supérieur Snesup-FSU.
L’un a été sanctionné de six mois de retard d’avancement d’échelon et l’autre d’un blâme. « Les organisations syndicales FSU et SUD éducation avaient demandé aux enseignants disponibles d’exercer une mission d’observateurs et si nécessaire de médiateurs pour éviter toute violence », explique le syndicat dans un communiqué.
Le syndicat d’enseignant indique qu’ils se sont interposés entre étudiants et personnels administratifs. Dans ce cadre les deux enseignants chercheurs ont suivi un groupe d’étudiants qui « ont demandé des comptes aux cadres administratifs sur la confiscation de leurs cartes. Ils ont finalement dû s’interposer entre étudiants et personnels administratifs pour éviter tout débordement devant l’absence de réponse et l’inaction des cadres de la présidence présents », a déclaré Marie David, co-secrétaire du Snesup-FSU à Nantes.
Version contre version. Selon le président de l’université, Olivier Laboux, cité par Ouest France, le jour des faits « des personnels administratifs de l’université ont été poursuivis sur environ 300 mètres, insultés, menacés, entravés, bousculés physiquement par des dizaines d’étudiants et deux enseignants de l’université « . Le syndicat réfute cette version, les enseignants étaient dans leur « rôle de médiateur ». « Cette restriction inédite des droits des enseignants-chercheurs à manifester, à répondre à des consignes syndicales d’observation et de médiation en situation de conflit, est d’une extrême gravité », dénonce le syndicat qui appelle à l’annulation des sanctions.