La Maison Blanche raille les menaces chinoises sur le commerce

Le conseiller économique de la Maison Blanche a tourné en dérision vendredi les nouvelles menaces chinoises de taxes punitives sur 60 milliards de dollars de biens américains, affirmant en outre que la seconde puissance économique mondiale battait de l’aile.

En réponse à la menace récente de la Maison Blanche de relever de 10 % à 25 % les tarifs douaniers sur 200 milliards de dollars d’importations en provenance de Chine, Pékin s’est dit prêt à imposer des surtaxes douanières de 5 % à 25 % sur 5.207 types de produits américains.

Les marchandises visées vont du boeuf au textile, en passant par des composants chimiques, des petits avions ou encore le gaz naturel liquéfié et… un type de préservatifs.

« J’aurais tendance à penser que 60 milliards de dollars constituent une réponse faiblarde comparé à nos 200 » milliards de dollars, a ironisé Larry Kudlow, exhortant la Chine à prendre « au sérieux » la détermination du président américain à aller jusqu’au bout pour faire changer les pratiques commerciales chinoises qu’il juge « déloyales ».

Le conseiller a également lancé des commentaires particulièrement acerbes sur l’économie chinoise. « L’économie chinoise faiblit », elle « décline », selon lui. « La Chine est en difficulté à présent, les investisseurs s’en vont, la devise plonge », a-t-il ajouté.

« Les investisseurs étrangers ne veulent pas être en Chine », a-t-il ajouté, relevant que la Chine avait perdu sa place de deuxième marché boursier mondial au profit du Japon, pour la première fois depuis 2014.

Les Etats-Unis et la Chine, interdépendants sur le plan financier et économique, se sont lancés dans une guerre commerciale qui pourrait avoir des répercussions sur leur croissance et affecter les consommateurs des deux pays.

Mais à l’approche des élections législatives américaines de mi-mandat, en novembre, Donald Trump se montre encore plus enclin à la fermeté. En meeting jeudi soir, le président républicain avait souligné: « la Chine n’est pas contente après moi ».

« Les politiciens ne font que constater que les autres pays volent nos emplois, pillent notre richesse et prennent les joyaux de l’économie américaine », a-t-il déclaré à ses partisans. « Je ne suis pas un de ces politiciens. Je tiens mes promesses », a-t-il ajouté.

« Toute menace ou tout chantage unilatéral ne fera qu’exacerber les différends », a, lui, martelé le ministère du commerce chinois.