Plus de la moitié des entreprises faisant affaire avec les États-unis ou la Chine subissent une hausse des coûts liée à la guerre commerciale.
L’Allemagne est sans doute le pays d’Europe qui redoute le plus l’impact de la guerre commerciale orchestrée par Donald Trump. Non sans raison. Les dégâts sont déjà là et ils sont «énormes», assure Volker Treier, responsable du commerce extérieur de DIHK, l’Association des chambres de commerce et d’industrie germaniques. Une enquête récemment réalisée auprès d’entreprises allemandes actives en Chine ou aux États-Unis indique qu’une majorité d’entre elles souffrent déjà des nouvelles barrières douanières.
Plus de 40 % des entreprises allemandes implantées en Chine subissent une hausse des taxes dans leurs échanges avec les États-Unis, une proportion qui s’élève à 46 % s’il s’agit d’importations. Pour les sociétés germaniques basées aux États-Unis, c’est pire. Les trois quarts d’entre elles sont confrontées à différents obstacles, parmi lesquels une hausse des coûts lorsqu’elles importent des biens fabriqués en Chine.