Après un an d’enquête, aucune preuve ne permet d’établir une éventuelle connexion de la cellule djihadiste de Catalogne soupçonnée d’avoir commis les attentats de Barcelone en 2017 avec des groupuscules étrangers, selon les autorités.
« Aucun des éléments dont nous disposons à ce jour grâce à nos multiples enquêtes ne nous permet d’identifier un facteur extérieur lié aux attentats », a déclaré dans un entretien à l’AFP le lieutenant-colonel Francisco Vázquez, de la Guardia Civil espagnole.
En coopération avec la police nationale et avec la police régionale catalane, la Guardia Civil est chargée d’enquêter sur les attaques commises au centre-ville de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils, au sud-est de la métropole, au cours desquelles 16 personnes ont perdu la vie. Les voyages en France et en Belgique de certains des membres de la cellule jihadiste, qui aurait été composée d’un imam et d’un groupe de jeunes du village de Ripoll, quelque 100 kilomètres au nord de Barcelone, ont fait soupçonner aux enquêteurs l’existence de liens avec d’autres cellules islamistes de ces pays.
Ces déclarations contredisent des informations des médias espagnols selon lesquelles le cerveau des attentats est toujours en fuite et se trouvait en Europe centrale au moment des attaques. « Nous n’avons trouvé aucune preuve de cela », a réagi le lieutenant-colonel.
Bien qu’un suspect jihadiste emprisonné ait mentionné l’existence d’une « cellule en France très semblable à celle de Ripoll », poursuit-il, « à part cela, nous n’avons rien ». Huit membres de la cellule incriminée sont morts, dont six tués par la police et deux – dont l’imam – dans l’explosion accidentelle d’explosifs qu’ils confectionnaient la veille des attentats. Deux autres sont en prison dans l’attente de leur jugement à Madrid, et deux ont été libérés sous caution.