Le bureau du procureur général de l’Arménie a refusé hier de libérer l’ancien président Robert Kotcharian, et ce dans l’attente de l’enquête sur les violences postélectorales de 2008 qui ont eu lieu à Erevan.
Il a rejeté l’appel des avocats de Kotcharian ainsi que de 46 membres du Parlement arménien. L’ancien président garantissait par écrit qu’il ne fuirait pas les poursuites s’il était libéré.
Arevik Khachatrian, porte-parole des procureurs, estime que le Service spécial d’enquête (SIS), organisme chargé de l’application de la loi et qu’il supervise, a des motifs suffisants pour maintenir l’ancien président en détention provisoire. En effet,sa libération ne garantirait pas « le déroulement sans entrave de l’enquête », pense Khachatrian.
Les avocats de Kotcharian ont refusé de commenter immédiatement cette décision du procureur. « Lorsque nous aurons une copie de cette décision, nous l’analyserons et l’examinerons, puis nous présenterons notre position sous la forme d’un document officiel », a expliqué Hayk Alumian.
Le rejet de cet appel a été condamné par le vice-président du Parlement, Eduard Sharmazanov, qui est l’un des députés signataires de la pétition. La grande majorité de ces législateurs sont affiliés au parti républicain (HHK).