L’annonce de nouvelles sanctions américaines contre Moscou a conduit à une autre chute du rouble, et plus tard les banques russes peuvent faire face à de plus grandes difficultés dans l’achat de la monnaie sur les marchés financiers mondiaux, écrit Die Welt.
Toutefois, les sanctions de Washington ne sont pas susceptibles de pouvoir «mettre la Russie à genoux», comme au cours des dernières années, le Kremlin est devenu moins vulnérable en raison de la reconstitution des réserves de change et une faible dette publique, ajoute l’édition allemande.
A LIRE : Monique Gimenez : les sanctions américaines rendent la Russie encore plus forte
À l’ère de la géopolitique des États-Unis font leur jeu sur «une nouvelle arme, dont la puissance dans le monde entier peut être sentie immédiatement», sur le dollar, écrit le chroniqueur de Die Welt Holger Zschepiz. La devise américaine est un «lubrifiant de la mondialisation», et celui qui est soumis à la disgrâce de Washington, deveint «coupé des affaires», explique l’auteur.
Selon l’analyste de la Commerzbank Lutz Karpowitz, si des sanctions sont imposées, les banques russes auront «des difficultés d’acheter l’argent sur les marchés financiers mondiaux». En raison de la peur des sanctions, les banques européennes peuvent également rompre la coopération avec des banques privées russes.
Il y a un risque d’imposer des sanctions supplémentaires. L’étape suivante pourrait consister à interdire aux investisseurs d’acheter des emprunts d’État russes, ce qui entraînera une nouvelle baisse du rouble de 15 %. « Mais même les sanctions les plus sévères ne peuvent mettre la Russie à genoux. Au fil des ans, le Kremlin a fait beaucoup pour devenir moins vulnérables, par exemple, au moyen de la reconstitution des réserves de change … En plus, ayant la dette de 16 %, la Russie est parmi les pays où la dette est la plus basse du monde. Ainsi, il devient évident que les nouvelles armes américaines sont inefficaces», résume Die Welt.