Le Service de la sécurité nationale (NSS) a accusé une douzaine d’entreprises fournissant des armes et d’autres articles à l’armée arménienne de fraude à grande échelle.
Dans un communiqué publié jeudi soir, le NSS a indiqué que, de 2009 à 2017, il avait été signé avec le ministère de la Défense des contrats d’achat d’une valeur totale de plus de 10 milliards de drams (20,7 millions de dollars). Il a déclaré que les entreprises n’ont pas respecté les délais d’approvisionnement ou fourni au ministère des produits de faible qualité à des prix exagérés. « Les audits nécessaires et les examens médico-légaux ont été ordonnés pour calculer les dommages précis infligés à l’Etat », a ajouté le communiqué.
Le NSS n’a désigné aucun de ces fournisseurs vendredi après-midi. Selon son communiqué, l’enquête a été lancée sur la base de « faits documentés » fournis à l’agence de sécurité par un conseiller du Premier ministre Nikol Pashinian. Personne n’est censé avoir encore été officiellement accusé. « Il est évident qu’il existe des risques de corruption systémiques au sein du ministère de la Défense et cette enquête semble confirmer cette conclusion », a déclaré Artak Manukian, économiste qui conseille également Nikol Pashinian.
Artak Manoukian a pendant des années allégué de tels « risques » dans l’administration des marchés du ministère de la Défense. Au début de la semaine, le ministre de la Défense, Davit Tonoyan, a reconnu l’existence d’un tel « problème » et s’est engagé à y remédier.