Tendant la main à Washington, le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé que son pays, si les Etats-Unis s’y montraient favorables, accueillerait des agents du FBI pour coopérer à l’enquête sur l’attentat l’ayant visé le 4 août dernier.
Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a tendu une perche aux États-Unis en leur suggérant de coopérer à l’enquête sur l’attentat contre sa personne dont il a imputé la responsabilité à l’opposition, celle-ci protestant ensuite contre l’arrestation d’un de ses dirigeants accusé de complicité.
«Si le gouvernement des États-Unis ratifie son offre de coopération du FBI pour l’enquête sur les liens en Floride avec le plan d’assassinat […], je serais d’accord pour que le FBI vienne [au Venezuela]», a déclaré le président lors d’une cérémonie devant le haut commandement de l’armée.
Selon lui, la Floride abrite des «cellules terroristes» coordonnées par Osman Delgado Tabosky, qui ont activé la détonation des deux drones chargés d’explosif lors de son discours devant une parade militaire le 4 août. «C’est depuis la Floride qu’a été activée l’explosion du drone», a-t-il dénoncé sur une chaîne de radio-télévision vénézuélienne.
Son ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a rencontré le 8 août le chargé d’Affaires américain à Caracas, James Story qui, selon le ministère vénézuélien, «a exprimé son inquiétude pour les faits et la volonté de son gouvernement de coopérer».
Nicolas Maduro, qui accuse régulièrement Washington de conspirer contre lui, a demandé à Donald Trump s’il protègerait les «groupes terroristes» ou s’il ferait justice. Il également accusé l’ex-président colombien Juan Manuel Santos d’être derrière l’attentat présumé, avant d’annoncer des «actions diplomatiques» pour que les Etats-Unis et la Colombie remettent au Venezuela «les auteurs matériels et intellectuels» de l’attaque. Il a également affirmé que plusieurs des assaillants présumés avaient fui au Pérou.
Si nombre de médias occidentaux, à commencer par l’agence AFP, mettent en doute la version officielle de Caracas, n’hésitant pas à utiliser le terme d’attentat entre guillemets, un opposant vénézuélien a ouvertement revendiqué avoir contribué à son organisation.
Nicolas Maduro a déclaré avoir échappé le 4 août à une tentative d’assassinat, pendant qu’il prononçait un discours lors d’une cérémonie militaire à Caracas. Selon le ministre vénézuélien de la Communication Jorge Rodriguez, l’attaque a été commise à l’aide de drones chargés d’explosifs. Sept militaires ont été blessés et hospitalisés à la suite de l’attaque.