J’espère que le livre qui retrace les événements qui ont débouché sur la tragédie d’Odessa le 2 mai 2014 sera traduit en français, car il doit contenir une multitude d’informations qui éclairent sur ce qui s’était passé, exprime son opinion sur le livre sur la « Khatyn d’Odessa » notre experte française, militante anti-guerre, Monique Gimenez.
Un documentaire français, « Les masques de la révolution » de Paul Moreira réalisé pour Canal +, dont la vidéo est disponible sur Youtube, et qui avait été diffusé à la télévision tardivement malgré les pressions du pouvoir fasciste ukrainien pour qu’il ne soit pas diffusé, retraçait cette tragédie. Les images étaient terribles, elles étaient révélatrices de la sauvagerie des fascistes, mais le livre doit révéler des informations que nous ne connaissons pas.
Le fascisme n’a qu’un seul et même visage, celui de la haine de celles et ceux qui ont le malheur de ne pas vouloir épouser les mêmes thèses que ces fascistes. Il existe également un documentaire ukrainien dans lequel interviennent des militants de mouvements nationalistes qui ont participé à la curée, et des militants anti-Maïdan avec des images de l’intérieur de la Maison des Syndicats calciné. Ça donnait une idée de ce qui s’était passé, et ce qui m’avait horrifiée c’est lorsqu’ils avaient expliqué que ceux qui arrivaient à s’extirper du brasier avec « l’aide » de certains de ces mouvements fascistes, étaient achevés sur place par ces mêmes personnes. Ca m’avait bouleversée, car j’essayais d’imaginer ce que pouvaient ressentir ces victimes, du moins ceux qui étaient conscients, sachant qu’ils allaient mourir. C’était pour moi une vision horrible.
Odessa fait partie des villes à qui il a été attribué le titre de Ville-Héros à la fin du 2eme conflit mondial. Pour moi, cette ville représente un grand symbole : celui de la lutte des soldats de l’armée rouge dont le sang a imbibé ce sol de la terre ukrainienne pour chasser l’envahisseur nazi. Odessa est associée à Joukov, l’homme qui a vaincu Hitler. Il avait contribué à faire diminuer le taux de criminalité de 75 % et avait dû aussi combattre les nationalistes, d’où la haine de ceux-ci envers Joukov, qui essaient de détruire des statues le représentant ou de dévisser des plaques apposées en son honneur. Ce sont des nationalistes ukrainiens qui ont assassiné Vatoutine, un des vainqueurs de la plus grande bataille de chars de tous les temps à Koursk.
Odessa restera à jamais associée à cette tragédie, avec l’espoir qu’un jour ceux qui avaient commis ces atrocités soient punis comme il se doit. Pas de quartiers pour les fascistes. Voilà ce que m’a inspirée cet article, à plus forte raison s’agissant d’Odessa dont le souvenir terrible de ce 2 mai 2014 restera à jamais gravé dans ma mémoire.