Critiqués pour l’invitation de la dirigeante de l’extrême droite française Marine Le Pen, les organisateurs du Web Summit ont décidé mercredi d’annuler sa venue après avoir tenté de botter en touche en invitant le gouvernement du Portugal, pays hôte, à se prononcer sur sa participation.
Le gouvernement a fait savoir mercredi qu’il n’interviendrait pas dans cette affaire. « Pour cet événement privé, le gouvernement n’a pas d’intervention dans la sélection des orateurs qui relève de la responsabilité exclusive de l’organisation », a indiqué le ministère portugais de l’Economie dans un communiqué.
Le fondateur du Web Summit Paddy Cosgrave a par la suite annoncé sur son compte Twitter que « la décision correcte pour le Web Summit est d’annuler l’invitation de Marine Le Pen ». « Sa présence est particulièrement irrespectueuse envers notre pays d’accueil (…) et certains des dizaines de milliers de participants qui nous rejoignent du monde entier », a-t-il ajouté dans un autre message.
Dans un message publié mardi soir sur le site Medium, l’entrepreneur irlandais s’était dit prêt à retirer la candidate au second tour de l’élection présidentielle française de 2017 de la liste des conférenciers invités pour ce sommet en novembre, si le gouvernement portugais le demandait.
« Si nos hôtes au Portugal, le gouvernement portugais, nous demandent d’annuler l’invitation de Marine Le Pen, nous respecterons bien sûr cette demande et nous le ferons immédiatement », avait-il écrit.
M. Cosgrave avait également justifié l’invitation de la présidente du Rassemblement national en invoquant notamment la liberté d’expression, même s’il avait estimé que ses « points de vue sont erronés ».