Le gouvernement arménien a officiellement dissous le conseil municipal d’Erevan jeudi, ouvrant la voie à des élections locales qui se tiendront dans la deuxième quinzaine de septembre.
Le nouveau conseil choisira un remplaçant pour Taron Markarian, qui a démissionné de son poste de maire le 9 juillet sous la pression du Premier ministre Nikol Pashinyan et de ses alliés politiques.
Markarian est un membre important du parti républicain de l’ancien président Serge Sargsian (HHK), qui détient une solide majorité au sein du conseil municipal sortant élu en mai 2017. Le HHK a décidé de ne nommer aucun candidat pour le remplacer. Il a également veillé à ce que le quorum ne soit pas atteint dans l’ancien conseil.
En vertu de la loi arménienne, les élections doivent avoir lieu dans un laps de temps compris entre 30 et 40 jours. Leur date précise doit être fixée par la Commission électorale centrale (CEC). Selon le secrétaire de la CEC, Armen Smbatian, le vote aura lieu dans la seconde moitié du mois prochain.
Cinq partis arméniens, dont le Contrat civil de Nikol Pachinyan, ont déjà nommé leur tête de liste électorale. Celui du Contrat civil est Hayk Marutian, un acteur de 41 ans, célèbre pour ses prestationsdans les émissions comiques diffusées par les chaînes de télévision arméniennes.
L’un des principaux challengers de Marutian sera Naira Zohrabian du Parti Arménie Prospère (BHK), la deuxième force parlementaire du pays, dirigée par l’homme d’affaires Gagik Tsarukian. L’autre candidat majeur est Zaruhi Postanjian, une membre du parti Tsirani Yerkir connue pour sson franc parléet issue du conseil municipal sortant. On ne sait à ce jour si le HHK participera également à la course à la mairie.
Annonçant la dissolution du conseil, M. Pachinyan a déclaré que le gouvernement veillera à ce que les prochains scrutins soient libres et équitables. Il a déclaré que les organes chargés de l’application de la loi agiraient « « apidement, radicalement et efficacement » »contre quiconque tenterait de distribuer des pots-de-vin ou de commettre d’autres irrégularités.
« Je suis sûr que c’est ce qui va se passer, mais j’espère aussi que personne – je veux dire certains groupes et cercles notoires – ne succombera à la tentation de tenter sa chance », a averti M. Pachinyan.
Valeri Osipian, le chef de la police arménienne qui a assisté à une réunion hebdomadaire du cabinet à Erevan, a assuré aux journalistes que les élections seront « « ans précédent » »en termes de bonne conduite.