Les Nations unies sont en manque de financement pour payer le fioul nécessaire aux hôpitaux, aux points d’eau et autres infrastructures vitales de la bande de Gaza, a fait savoir mercredi l’Organisation.
Rosemary Di Carlo, secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, a confié au Conseil de sécurité que la récente escalade de violences entre Israël et les Palestiniens « menaçaient de faire plonger Gaza dans la guerre ».
Les membres du Conseil tenaient leur réunion mensuelle sur le conflit israélo-palestinien alors que des pourparlers sont en cours sous l’égide de l’Egypte et de l’ONU pour stopper la violence et répondre à la crise humanitaire dans la bande de Gaza. Mme Di Carlo a expliqué être « profondément préoccupée que le budget pour le fioul d’urgence de l’ONU, qui soutient quelque 250 infrastructures vitales à Gaza, soit maintenant épuisé » et a demandé 4,5 millions de dollars pour permettre d’assurer l’essentiel des services pour le reste de l’année.
L’adjointe aux affaires politiques de l’ONU a également fait part de son inquiétude à propos d’une « quantité dangereusement insuffisante de médicaments indispensables » après l’épuisement de 40 % des stocks. La bande de Gaza est le théâtre depuis le 30 mars de manifestations le long de la frontière israélienne. Plus de 171 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens. Un soldat israélien a été tué. Depuis plusieurs semaines, l’Egypte et l’ONU, par l’intermédiaire de son émissaire Nickolay Mladenov, tentent de forger un cessez-le-feu durable entre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et Israël.