Mélenchon veut « mettre une raclée démocratique » à Macron aux européennes

Pour son discours de rentrée, samedi à Marseille, le leader de la France insoumise a fait valoir ses ambitions en vue des élections européennes de 2019.

Jean-Luc Mélenchon a joué la carte de l’offensive, pour sa rentrée politique. Le leader de La France insoumise a incité samedi les Français à « mettre une raclée démocratique » à Emmanuel Macron aux élections européennes du printemps 2019, dans son discours aux « Amfis » d’été du mouvement à Marseille.

« Un référendum anti-Macron ». « Nous allons faire de cette élection un référendum anti-Macron. Nous allons inciter les Français à lui mettre une raclée démocratique », a-t-il lancé à la tribune au Parc Chanot, où selon LFI 3.200 personnes l’écoutaient et 8.000 sur les réseaux sociaux. « Quand vous faites un référendum sur Emmnauel Macron, vous faites un référendum sur l’Europe, car M. Macron n’existe pas, il est juste un petit copiste de l’Union européenne et de Mme Merkel », a martelé Jean-Luc Mélenchon.

Code du travail, cheminots et retraites. Par exemple, « la réforme du code du travail était directement demandée par la Commission européenne. M. Macron a imposé à la France ce qu’elle avait rejeté toutes ces années », a-t-il ajouté. Le député de Marseille a également cité la réforme du statut des cheminots et celle des retraites prévues par l’exécutif au premier semestre 2019. « Les gens qui vont découvrir cette histoire de retraite à points, je trouve normal que quand ils auront découvert que c’est l’Europe qui a demandé ça, ils mettent un bulletin contre Macron et pour les Insoumis », a affirmé Jean-Luc Mélenchon.

Renégocier avec l’UE ou en sortir. Il s’est adressé aux représentants de l’UE : « Vous avez fait une politique libérale pendant vingt ans qui n’a rien à voir avec le projet européen. C’est à cause de vous qu’il y a de l’argent en moins dans tous les services publics ». A contrario, « nous notre projet », « d’harmonisation sociale et fiscale par le haut », « n’est pas compatible avec les traités actuels », a-t-il rappelé, expliquant un « plan A » de renégociation de ceux-ci, et un « plan B » de sortie concertée si une révision des traités s’avère impossible.

Une alliance avec Podemos notamment. « Vous allez voter Insoumis d’abord pour dire à Macron, ‘Stop, ras-le-bol, dégagez !' », a clamé Jean-Luc Mélenchon, avant que la foule ne reprenne « Dégagez ! ». La France insoumise présentera ses listes au sein de l’alliance « Maintenant le peuple ! », avec le Podemos espagnol, le Bloc de gauche portugais, l’alliance rouge-verte danoise, notamment.