La chancelière allemande Angela Merkel s’est déclarée en faveur d’une résolution pacifique du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au sujet de la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, lors d’un entretien avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev à Bakou samedi.
Berlin est « prêt à contribuer à la résolution pacifique » de ce conflit entre ces deux ex-républiques soviétiques du Caucase du Sud, a affirmé dans un communiqué la présidence de l’Azerbaïdjan.
La chancelière allemande avait déjà tenu des propos similaires vendredi dans la capitale arménienne, où elle a rencontré le Premier ministre Nikol Pachinyan.
Le Nagorny-Karabakh est une enclave à majorité arménienne, rattachée en
1921 à l’Azerbaïdjan par les autorités soviétiques, qui a proclamé unilatéralement son indépendance en 1991, avec le soutien de l’Arménie.
La guerre entre les deux communautés du Karabakh a éclaté en 1988. En dépit
d’un cessez-le-feu signé en 1994, les accrochages armés y restent fréquents.
La communauté internationale considère toujours cette région comme faisant
partie de l’Azerbaïdjan.
Angela Merkel devrait également parler de la coopération énergétique avec ce
pays riche en hydrocarbures, dont les ressources sont considérées comme une
éventuelle alternative au gaz et au pétrole russes livrés en Europe.
Selon le service de presse de la chancelière, elle devrait également
aborder la question des droits de l’Homme avec le président Aliev, que les
organisations de défense des droits accusent de réprimer ses opposants et de
museler la presse.
Jeudi et Vendredi, la chancelière allemande était en Géorgie, où elle a
dénoncé la présence militaire russe dans les régions séparatistes de l’Ossétie
du Sud et de l’Abkhazie et affiché son soutien à « l’intégrité territoriale de
la Géorgie ».