Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dit croire à une paix avec les Palestiniens à la faveur d’une « normalisation » des relations d’Israël avec les pays arabes, permise par leur opposition commune à l’Iran, dans une interview diffusée aujourd’hui par une chaîne de télévision lituanienne.
« De nombreux pays arabes considèrent dorénavant Israël, non pas comme leur ennemi, mais comme leur allié essentiel pour repousser l’agression iranienne », a affirmé M. Netanyahu dans un entretien à la télévision publique LRT, lors d’une visite en Lituanie qui s’est achevée dimanche. « Cela a créé une normalisation qui peut mener à la paix. Je crois que si nous sommes en paix avec le monde arabe, cela nous aidera à conclure la paix avec les Palestiniens », a-t-il ajouté.
Seuls l’Egypte et la Jordanie ont conclu des traités de paix avec Israël. La plupart des pays arabes posent comme condition préalable à la reconnaissance de l’Etat hébreu qu’un accord soit conclu entre Israéliens et Palestiniens. Le processus de paix entre Israël et Palestiniens est au point mort depuis 2014.
Début avril, le prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane, opposé comme Benjamin Netanyahu à l’accord sur le nucléaire iranien, avait estimé que les Israéliens avaient le « droit » d’avoir leur propre Etat comme les Palestiniens. Son père, le roi Salmane, l’avait immédiatement recadré, réaffirmant « la position inébranlable du royaume sur la question palestinienne et les droits légitimes du peuple palestinien à un Etat indépendant avec Jérusalem comme capitale ».
Le Conseil de coopération du Golfe, regroupant l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, Koweït, Oman et le Qatar, ont condamné en juillet, ainsi que l’Egypte, une loi controversée adoptée par le Parlement israélien et définissant Israël comme l’Etat-nation du peuple juif.