Quatre Tchadiens ont été condamnés à mort aujourd’hui pour « faits de terrorisme » lors de l’assassinat en juin à N’Djamena d’une commerçante chinoise, a appris l’AFP auprès du ministre de la Justice.
Les meurtriers « ont été condamnés pour faits de terrorisme et doivent donc être exécutés », a indiqué à l’AFP le ministre de la Justice, Djimet Arabi, après la décision de la cour d’appel. « Ils ont dix jours pour faire un pourvoi en cassation ou demander la grâce du président de la République », a précisé le ministre.
Le 14 juin, une commerçante chinoise installée au Tchad avait été abattue à N’Djamena au moment où elle rentrait à son domicile. « La couleur de la peau » et la « diplomatie » ont « prévalu », et « la pression chinoise a eu raison sur la justice tchadienne », selon l’avocat de la défense, Me Alain Kagonbé. Ce dernier prévoit de d’intervenir auprès du président tchadien et de déposer un pourvoi en cassation.
« La cour criminelle ne pouvait pas se passer de cette décision » qui n’est « pas politique », a réagi l’avocat de la partie civile, Me Pamkeré Wouzé. La loi a « rendu justice à la communauté chinoise » pour cet acte « barbare » qui a fait l’objet d’une préparation de dix jours. Le Tchad a aboli fin 2016 la peine de mort, à l’exception des affaires de « terrorisme ».