Nicolas Hulot a-t-il bien fait de démissionner? Selon un sondage réalisé mardi par Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro auprès d’un échantillon représentatif de 985 personnes,
bien que la majorité des Français (55 %) regrette la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire pour le pays, plus de huit sondés sur 10 (84 %) jugent que sa décision est une «bonne chose pour lui-même».
Un coup dur cependant pour le gouvernement, alors que 65% des personnes interrogées estiment que sa défection surprise est une «mauvaise nouvelle pour le gouvernement».
Grâce à ce coup d’éclat au micro de France Inter, l’ancien présentateur vedette d’Ushuaia «rebooste» également sa popularité, pourtant sur le déclin depuis plusieurs mois dans la plupart des baromètres politiques. Ainsi, plus de la moitié (62%) des personnes interrogées ont une «bonne opinion» de sa personne. Un chiffre porté à 72% auprès des proches du Parti Socialiste. «Même ceux à gauche qui le considéraient comme un ‘traître’ saluent le fait qu’il tire les leçons de son mandat», analyse le président d’Odoxa, Gaël Sliman. Et de poursuivre: «Grâce à sa démission surprise, il retrouve quasiment les niveaux de popularité globale et d’image détaillée qui étaient les siens avant son entrée au gouvernement.»
En parallèle, près de 6 Français sur 10 (58 %) considèrent que Nicolas Hulot a été un «bon ministre de l’Environnement». Seuls les sympathisants des Républicains ne partagent pas cet avis, puisqu’ils sont 57% à lui prêter un «mauvais bilan». L’ancien numéro trois du gouvernement apparaît aux yeux des Français comme une personne «sympathique» (72 %), «courageuse» (63 %) et ayant «des convictions profondes» (76 %). Et ce, sur l’ensemble de l’échiquier politique. Deux tiers des Français (66 %) continuent néanmoins de penser que Nicolas Hulot n’était «pas efficace» en tant que ministre. «Ce défaut se retrouve en quelque sorte annulé, nuance Gaël Sliman. Lui-même assumant cette inefficacité, les Français ne l’en jugent plus directement responsable».
Neuf Français sur 10 (88 %) estiment d’ailleurs que l’écologie «n’est pas la priorité du gouvernement». Pour autant, seul un tiers des sondés (33 %) souhaiteraient que cette question devienne prioritaire, contre 61 % qui estiment qu’elle est simplement «importante».