Federica Mogherini a tenu ces propos dans un communiqué lors de sa visite avec le président autrichien Alexander Van der Bellen.
«Nous avons également eu l’occasion d’échanger des vues sur le travail que nous faisons pour préserver l’accord nucléaire iranien qui a été conclu après de longues négociations ici à Vienne. Nous devons donc garder l’esprit que Vienne est encore une fois, dans l’intérêt de notre propre sécurité », dit le communiqué.
«L’accord fonctionne, c’est un exercice difficile de maintenir l’accord avec la réimposition des sanctions américaines, mais nous travaillons ensemble, y compris avec l’Autriche, avec tous nos États membres, avec tous nos partenaires du monde entier, pour s’assurer que cela continue à être le cas », poursuit-il.
L’AIEA, l’organe de surveillance nucléaire de l’ONU, a à plusieurs reprises vérifié la nature pacifique du programme nucléaire iranien dans le cadre du PAGC, auquel l’Iran est resté attaché depuis son entrée en vigueur.
Le PAGC conclu entre l’Iran et les six grandes puissances mondiales en 2015 devait donner à Téhéran un allégement des sanctions en cas de réduction de son programme nucléaire.
Après la sortie de Washington, le 8 mai, de l’accord historique sur l’Iran, les États-Unis ont donné un délai de 90 et 180 jours avant d’imposer des sanctions pétrolières à Téhéran le 4 novembre.
Une partie des sanctions illégitimes imposées par les États-Unis ont été imposées à l’Iran le 9 août.
Trump a également déclaré qu’il rétablirait les sanctions nucléaires américaines contre l’Iran et imposerait «le plus haut niveau» d’interdictions économiques à la République islamique.
Téhéran a entamé une action en justice contre la Cour internationale de Justice (CIJ) contre les États-Unis pour le retrait unilatéral de ce dernier de l’accord nucléaire de 2015.
Téhéran affirme que le retrait américain viole le traité d’amitié, les relations économiques et les droits consulaires entre les deux pays, signé en 1955.
Le traité comprenant une introduction et 23 articles a été signé à Téhéran et ratifié par le gouvernement iranien de l’époque. Le gouvernement a été autorisé à échanger les documents connexes, après ratification par l’Assemblée consultative nationale.
La Cour de La Haye a entamé ses audiences sur l’affaire depuis le 27 août. Deux sessions ont eu lieu jusqu’à présent à la Cour de La Haye au cours desquelles des responsables américains et iraniens ont discuté de leurs vues sur la question.
La Cour internationale de justice est le principal organe judiciaire des Nations Unies qui règle les différends entre les États membres conformément au droit international et donne des informations consultatives sur les questions qui lui sont soumises par l’ONU et les institutions spécialisées.