Trump a renouvelé ses menaces contre son ministre de la Justice

Le locataire de la Maison Blanche a renouvelé hier ses menaces contre son ministre de la Justice Jeff Sessions, cible de sa colère depuis de nombreux mois, en le comparant à l’ancien directeur du FBI James Comey, limogé par le président l’an dernier.

« Les démocrates, dont aucun n’a voté pour Jeff Sessions, doivent l’adorer maintenant. La même chose qu’avec ce menteur de James Comey. Tous les démocrates le détestaient, voulaient son départ, le trouvaient répugnant, JUSQU’A CE QUE JE LE VIRE! », a tweeté le milliardaire républicain.

ames Comey, ancien directeur de la police fédérale, est devenu une figure de l’anti-trumpisme après son renvoi en mai 2017 et plus particulièrement depuis la sortie de ses mémoires, dressant un portrait au vitriol du président américain, au printemps 2018. Avant cela, beaucoup de démocrates, Hillary Clinton en tête, lui imputaient la victoire de Donald Trump en raison de sa décision de raviver, quelques jours avant le vote de novembre 2016, l’enquête du FBI sur l’usage de la messagerie privée de la candidate démocrate quand elle était secrétaire d’Etat. Depuis, James Comey est devenu l’une des bêtes noires de l’ancien magnat de l’immobilier.

Jeff Sessions, bien que ministre du gouvernement Trump, semble ne plus être en odeur de sainteté à la Maison Blanche. Le président lui reproche en effet de s’être récusé dans l’enquête russe, qui empoisonne sa présidence et multiplie les attaques personnelles à son encontre depuis des mois. L’objet de son courroux aujourdhui: les inculpations par la justice fédérale de deux parlementaires républicains proches de Trump, Duncan Hunter et Chris Collins. Ces deux élus à la Chambre des représentants avaient été des soutiens de la première heure de l’homme d’affaires pendant la campagne.

Duncan Hunter est accusé d’avoir détourné 250.000 dollars de fonds destinés à sa campagne électorale alors que Chris Collins a été inculpé de délit d’initié et a renoncé à se représenter lors des élections législatives de mi-mandat en novembre.

Lors d’une interview avec Bloomberg la semaine dernière, Donald Trump avait déjà prévenu que son ministre était assuré de garder son poste seulement jusqu’aux élections du 6 novembre, au cours desquelles les démocrates tenteront de reprendre le contrôle d’au moins une des deux chambres du Congrès.