L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré vendredi que la bataille d’Idleb, si elle devait avoir lieu, serait « sanglante » et atteindrait « de nouveaux niveaux de terreur ».
L’émissaire onusien s’est ainsi adressé, par téléconférence depuis Genève, aux participants à la réunion du Conseil de sécurité à New York, tenue pour discuter de la situation dans la province d’Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.
De Mistura a focalisé son intervention sur la souffrance de la population d’Idleb, « qui n’a nulle part où aller » et que la menace d’une « catastrophe humanitaire » majeure hante.
Ce serait, a-t-il averti, « la catastrophe humanitaire la plus importante depuis le début de la guerre ».
De Mistura a mis en garde contre « toute utilisation d’armes chimiques à Idleb ». Une telle attaque est, selon lui et selon le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « inacceptable et ne doit pas se reproduire en Syrie ».
« Nous sommes très préoccupés par le nombre de civils à Idleb estimé à 2,9 millions, dont 1 million d’enfants et environ 1,4 million de personnes déplacées auparavant, au moins une fois », a-t-il ajouté, tout en soulignant que ceux-ci « ne sont pas des terroristes, et qu’ils ne font pas partie des calculs des parties au conflit ».
L’émissaire onusien a, d’ailleurs noté, qu’il faudrait séparer les terroristes des civils. Il a dit avoir des propositions et des idées spécifiques à cet égard, des idées qu’il préférerait discuter avec le Conseil de sécurité « à huis clos ».
Dans un commentaire ultérieur, la déléguée américaine au Conseil de sécurité, Nikky Haley, a demandé à de Mistura de divulguer son approche.