Des centaines de manifestants en colère ont assiégé le bâtiment du consulat américain à Bassora, dans le sud de l’Irak, vendredi, après avoir mis le feu au consulat iranien, a appris Anadolu de source militaire irakienne.
Dans une interview accordée à Anadolu, le lieutenant Mohammed Khalaf, officier au commandement des opérations de Bassora, a déclaré que « des centaines de manifestants ont encerclé, vendredi soir, le bâtiment du consulat des États-Unis, près de l’aéroport international de Bassora, à l’ouest de la ville ».
« Les forces de sécurité ont imposé des mesures strictes autour du périmètre du bâtiment. Ils ont déployé des dizaines de soldats et de véhicules militaires pour empêcher toute tentative de prendre d’assaut le bâtiment », a ajouté l’officier irakien, tout en notant que les manifestants continuaient à affluer vers le site du consulat américain.
Des centaines de manifestants se sont également rassemblés devant l’entrée du complexe des palais présidentiels dans le centre de Bassora, et ont mis le feu à des pneus de voiture, a ajouté la même source.
Selon le lieutenant Khalaf, « des renforts militaires spéciaux sont arrivés à Bassora aujourd’hui, vendredi, en provenance de Bagdad, dans le cadre d’un plan visant à contrôler la situation qui s’est particulièrement tendue il y a trois jours ».
Plus tôt dans la journée, des manifestants en colère ont brûlé le bâtiment du consulat iranien, enfonçant ainsi dans la violence la vague de protestation populaire réclamant de meilleurs services publics, la création d’emplois et la lutte contre la corruption.
Depuis le début des manifestations à Bassora, le 9 juillet, 29 manifestants ont trouvé la mort, selon des chiffres du Haut-Commissariat aux droits de l’homme irakien.
Le gouvernement irakien affirme la présence parmi les manifestants de plusieurs casseurs qui vandalisent les biens publics, mais les manifestants accusent depuis longtemps les forces de sécurité de leur tirer dessus pour les disperser de force.