Les Etats-Unis attendent que le régime nord-coréen passe de la parole aux actes sur la dénucléarisation, a prévenu aujourd’hui le conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump.
Lors du sommet du 12 juin à Singapour, « le président Trump a ouvert la porte à Kim Jong Un et à son régime », a expliqué John Bolton en réponse à une question sur l’impasse dans laquelle semblent se trouver les négociations sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord. « Nous les attendons encore », a-t-il ajouté. Selon lui, « la possibilité d’un autre sommet entre les deux présidents existe, bien évidemment ». « Mais le président Trump ne peut pas franchir à la place des Nord-Coréens la porte qu’il a ouverte. Ce sont eux qui doivent prendre des mesures pour dénucléariser » leur pays, « et c’est ce que nous attendons », a insisté John Bolton.
Le conseiller présidentiel a expliqué que lors de discussions entre le dirigeant nord-coréen et le président sud-coréen Moon Jae-in, le premier avait suggéré un délai de deux ans pour mener à bien cette dénucléarisation. Un an, aurait répondu le second. Et « Kim Jong Un a dit: +nous le ferons en un an+ », a assuré John Bolton. Selon des propos rapportés par un émissaire sud-coréen, le numéro un de Pyongyang s’est pour la première fois engagé sur une date-butoir la semaine dernière, assurant qu’il souhaitait réaliser la dénucléarisation de la péninsule coréenne « durant le premier mandat du président Trump », qui s’achève en janvier 2021.
Plusieurs experts estiment qu’une dénucléarisation complète, irréversible et vérifiée peut prendre de nombreuses années. L’administration Trump, qui se montrait optimiste depuis le sommet de Singapour, a pour la première fois manifesté son mécontentement en annulant fin août un déplacement à Pyongyang du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo pour cause de progrès insuffisants sur le front atomique. Depuis, Kim Jong Un a adressé à nouveau un message apaisant, ainsi qu’une lettre à Donald Trump, qui a en retour affiché un optimisme retrouvé.