« Une dure journée ». C’est ainsi que le Premier ministre libanais Saad Hariri, a qualifié, mardi, le début des audiences finale devant la Chambre de première instance du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) concernant l’affaire de l’assassinat de son père Rafik Hariri.
« Dès le début, nous avons demandé la justice, car elle protège le Liban. Nous ne nous recourrons pas à la vengeance, parce que Rafik Hariri était un homme de la justice. La vérité émergera et quiconque a commis des crimes en paiera le prix », a-t-il déclaré aux journalistes devant le siège du TSL à La Haye.
Commentant sa présence à ces audiences finales consacrées au réquisitoire et aux plaidoiries des parties et des victimes dans l’assassinat de son père, Hariri a confié : »C’est une dure journée, car Rafik Hariri n’est pas avec nous. Lui et les martyrs sont tombés pour protéger le Liban, pas pour le détruire ».
« Les familles des victimes sont également présentes aux audiences… et en quelques mois le verdict final sera rendu, et c’est la justice que nous avons aussi longtemps revendiqué », a ajouté le dirigeant libanais.
Bien que le Liban ait été secoué par les assassinats politiques, sans que jamais la vérité ne soit connue, la vérité, dans le cas de l’assassinat de son père, émergera aujourd’hui, selon Saad Hariri, qui espère voir les auteurs de ce crime traduits en justice.
Interrogé sur formation du gouvernement qui traîne, le Premier ministre a répondu : « Ce n’est que lorsque toutes les parties mettent un terme à la cupidité que le gouvernement sera formé ».
Les dernières audiences du TSL dans l’affaire de l’assassinat de Rafik Hariri on commencé aujourd’hui, mardi, à La Haye, à 11h00 heure locale (9h00 GMT), en présence de son fils Saad.
Malgré les mandats d’arrêt délivrés par le TSL, le Hezbollah, qui nie toute implication dans l’assassinat, a refusé de remettre les suspects.
Le TSL, qui a commencé ses délibérations en 2009 dans la banlieue de La Haye, est devenu le premier tribunal pénal international à autoriser un procès en l’absence des accusés qui sont représentés par leurs avocats.
Plus tôt dans la journée, l’équipe de l’accusation dans l’affaire de l’assassinat de Rafik Hariri a déclaré que Moustapha Badreddine était le cerveau de l’assassinat, et que les autres accusés l’ont exécuté ».
Les accusés dans l’affaire de l’assassinat de Hariri, sont des membres éminents du Hezbollah. Il s’agit de Moustapha Badreddine (tué en Syrie en mai / mai 2016), Salim Jamil Ayyash, Hassan Habib Merhi, Hussein Hassan Oneissi et Assad Hassan Sabra.
Perpétré à Beyrouth le 14 février 2005, l’attentat qui a tué l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri a également coûté la vie à 21 autres personnes et fait 226 blessés.