Alger salue la reconnaissance par Macron de la torture durant la colonisation

Alger a qualifié de « mesure positive » la reconnaissance par le président français Emmanuel Macron de la responsabilité de la France dans la torture et de la disparition d’un partisan de la révolution algérienne.

Alger salue la reconnaissance par Macron de la torture durant la colonisation

Cette mesure de la présidence française confirme, selon l’Algérie, la légitimité de ses revendications concernant les crimes du colonialisme.

C’est le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui a ainsi exprimé la réaction officielle du gouvernement algérien aux propos de Macron, en marge d’une session du Parlement algérien, jeudi.

Cité par des médias français, Macron a reconnu, jeudi, « la responsabilité de l’Etat français » dans la torture et l’assassinat en 1957 du Français communiste Maurice Audin qui avait combattu pour l’indépendance de l’Algérie.

Dans un communiqué publié jeudi, la présidence française a déclaré que le président Emmanuel Macaron avait officiellement reconnu pour la première fois que « l’Etat français avait autorisé le recours à la torture pendant la guerre en Algérie ».

Selon le ministre algérien, « seuls les ingrats et les ignorants peuvent nier les crimes commis par les autorités françaises à l’époque coloniale (1830/1962) à l’encontre des Algériens ».

La démarche de Macron, a-t-il estimé, est donc « à saluer ». « Cela confirme que les revendications des autorités algériennes concernant l’époque coloniale sont légitimes », a-t-il ajouté.

Ces dernières années, l’Algérie et la France ont formé des comités mixtes pour négocier quatre dossiers historiques épineux de la période coloniale.

Il s’agit du dossier des archives algériennes tenues par la France pendant la phase coloniale, du dossier des personnes portées disparues au cours de la même période, de la question les essais nucléaires français dans le sud de l’Algérie et enfin du dossier de la restitution des restes des combattants de la résistance algérienne retenus à Paris.

Depuis l’indépendance en 1962, l’Algérie a exigé que la France reconnaisse officiellement les crimes commis pendant la période coloniale, mais Paris souligne à chaque fois la nécessité de tourner la page du passé.