Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré, vendredi matin que Washington devrait reconsidérer ses alliances en Syrie alors que le régime d’Al-Assad s’apprête à lancer une offensive sanglante sur la province d’Idlib.
Dans une tribune publiée par le «New York Times» sous le titre «Désastre imminent en Syrie», Mevlut Cavusoglu a averti que le groupe terroriste YPG a conclu une alliance avec Bachar al-Assad et lui envoie des troupes pour l’aider à reprendre le contrôle d’Idlib des mains des rebelles.
« L’alliance s’est approfondie depuis que les dirigeants des soi-disant Forces démocratiques syriennes, dirigés par les YPG, ont eu des entretiens formels avec le régime syrien pour se faire une place dans la nouvelle Syrie », a-t-il déclaré.
« Il est intenable d’avoir des forces de YPG opérant depuis la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière turque. Il est temps que Washington comprenne qui sont ses véritables alliés dans la région. »
Située près de la frontière turque, la province d’Idlib abrite plus de 3 millions de Syriens, dont beaucoup ont fui d’autres localités suite aux attaques des forces du régime.
Le régime syrien a récemment annoncé son intention de lancer une offensive militaire majeure à Idlib, depuis longtemps sous le contrôle de divers groupes d’opposition armés.
En conséquence, la Turquie a renforcé sa présence militaire à la frontière avec la Syrie.
L’ONU a averti qu’une telle offensive mènerait à la « pire catastrophe humanitaire du 21ème siècle ».
Cavusoglu a également souligné dans sa tribune, que l’YPG est la branche syrienne du PKK, qui mène une campagne terroriste violente en Turquie depuis plus de 30 ans. Il a rappelé que cette organisation est classée terroriste à la fois par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.
Au cours de sa campagne de terreur menée depuis plus de 30 ans contre la Turquie, le PKK est responsable de la mort de quelque 40 mille personnes.