Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a exprimé son soutien aux efforts déployés par la Turquie pour éviter une crise humanitaire dans la province syrienne d’Idlib, tandis que le régime d’al-Assad s’apprête à lancer une offensive à grande échelle.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Berlin jeudi, Maas s’est dit « très reconnaissant » à l’égard de l’initiative de cessez-le-feu de la Turquie. Il a en outre mis en garde qu’une offensive militaire majeure pourrait entraîner la mort de milliers de civils.
« Demain, j’aurai l’occasion de m’entretenir à nouveau avec mon collègue russe », a-t-il déclaré, renouvelant l’appel de l’Allemagne à la Russie pour qu’elle utilise son influence sur le régime syrien.
« Nous devons faire tout notre possible pour éviter une catastrophe humanitaire à Idlib et dans ses environs », a-t-il souligné.
Maas devrait s’entretenir avec son homologue russe Sergueï Lavrov à Berlin vendredi.
Par ailleurs, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel avait souligné mercredi qu’un cessez-le-feu en Syrie ne pourrait être possible qu’avec le soutien actif de la Russie.
« La Russie et l’Iran, en tant que parties du conflit, ont une responsabilité particulière », a déclaré Steffen Seibert lors d’une conférence de presse à Berlin.
Située près de la frontière turque, la province d’Idlib abrite plus de 3 millions de Syriens, dont beaucoup ont fui d’autres villes suite aux attaques des forces du régime.
Le régime syrien a récemment annoncé son intention de lancer une offensive militaire majeure dans la région, longtemps sous le contrôle de divers groupes d’opposition armés.
L’ONU a averti qu’une telle offensive aboutirait à la « pire catastrophe humanitaire du 21ème siècle ».