Plus de 70 personnes se sont rassemblées samedi en fin de journée, au Carrefour de l’Europe, devant la gare centrale à Bruxelles, pour demander la libération d’Amaya Coppens (23 ans), une étudiante de nationalités belge et nicaraguayenne arrêtée sous l’accusation d’avoir commis des « actes terroristes ».
Les participants comptaient autant de Belges que de personnes originaires du Nicaragua. Les tensions vécues actuellement au Nicaragua ont été expliquées au mégaphone à l’attention des passants. Les deux frères d’Amaya Coppens ont ensuite parlé de l’arrestation de leur soeur, accusée d’être une meneuse du mouvement qui a incendié une université de la ville de Leon, où elle est étudiante en 5e année de médecine. Une mère d’un autre étudiant emprisonné au Nicaragua a de plus pris la parole. Un poème a été lu et des slogans chantés comme « Viva Nicaragua libre ». Les manifestants ont également arboré des messages sur des banderoles et des photos d’Amaya Coppens. « On voudrait faire savoir ce qui se passe au Nicaragua, où l’on est dans une phase de criminalisation des protestations, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de tirs sur les foules mais de nombreuses personnes ont été arrêtées, comme c’est le cas de ma soeur », avance Diego Coppens, un des frères d’Amaya Coppens qui habite en Belgique. « Les gens qui ont participé aux manifestations de protestation sont poursuivis en tant que terroristes. C’est l’argument du gouvernement pour criminaliser les manifestants ». Il espère que la Belgique et l’Union européenne fassent pression sur les autorités du Nicaragua pour que sa soeur soit libérée, de même que l’ensemble des étudiants et autres manifestants de la société civile. Ce rassemblement a été organisé par l’association SOS Nicaragua. Depuis avril, un mouvement de protestation, sévèrement réprimé, réclame la démission du président Daniel Ortega. La réforme de la sécurité sociale et des retraites est vue comme un fer de lance par la société civile.