La première ministre conservatrice britannique Theresa May, menacée par une fronde au sein de son propre parti sur le Brexit, s’est dite dimanche « agacée » par les spéculations sur son avenir politique.
Dans une interview télévisée à la BBC, à six mois du Brexit, la cheffe du gouvernement a déclaré se concentrer sur un accord de sortie de l’UE, en cours de négociations.
« Je suis quelque peu agacée mais ce débat ne concerne pas mon avenir, ce débat porte sur l’avenir des citoyens britanniques et l’avenir du Royaume-Uni », a affirmé la dirigeante, qui défend le maintien d’une relation commerciale étroite avec les 27.
« C’est ce sur quoi je me concentre et c’est ce sur quoi nous devrions tous nous concentrer », a affirmé Mme May, confrontée au sein du Parti conservateur à une rébellion des partisans d’une rupture claire et nette d’avec l’UE.
« C’est s’assurer que nous obtenions ce bon accord de la part de l’UE, qui est bénéfique pour les citoyens britanniques où qu’ils vivent au Royaume-Uni. C’est ce qui est important pour nous », a-t-elle souligné.
Elle a également taclé l’ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson qui a, selon elle, usé d’un langage « complètement inapproprié » en comparant son plan pour le Brexit à une « ceinture explosive » attachée au Royaume-Uni.
Boris Johnson, potentiel challenger de Theresa May, a quitté en juillet le gouvernement pour marquer son désaccord avec le plan de Chequers proposé par la première ministre, qui prévoit de maintenir une relation commerciale étroite entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit, prévu le 29 mars.