Incident dans un bistro de Salisbury : utilisation de Novitchok a été exclue

L’utilisation de Novitchok a été exclue comme raison de l’incident médical qui a eu lieu dimanche à Salisbury, a annoncé lundi matin la police locale.

« Rien » ne suggére que cet agent innervant soit la substance ayant rendu malade un peu plus tôt deux personnes dans cette ville anglaise, qui a été le cadre de plusieurs empoisonnements à ce puissant agent innervant conçu en Union soviétique, dont celui de l’ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille en mars dernier. Un secteur avait été bouclé dimanche par la police à la suite d’un « incident médical » affectant deux personnes, a annoncé la police locale. Les forces de l’ordre s’étaient rendues en fin d’après-midi dans un restaurant italien, le Prezzo, après avoir été alertée par les services de secours.

Ces deux personnes, conscientes, étaient traitées sur place, a indiqué une porte-parole des services de secours, citée par l’agence britannique Press Association, ajoutant que quatre ambulances avaient été envoyées, ainsi qu’une équipe spécialisée.

« Nous pouvons à présent confirmer que rien ne suggère que le Novitchok est la substance », selon une déclaration de la police de Wiltshire. « A ce stade, on ignore encore si un crime a été commis et les enquêtes sont en cours. »

Les deux personnes, un homme d’une quarantaine d’années et une femme d’une trentaine d’années, ont été hospitalisés à Salisbury et ont fait l’objet d’une « évaluation clinique », a précisé la police. Elles « restent à l’hôpital en observation », a-t-elle ajouté.

Evoquant le périmètre de sécurité mis en place pour répondre à cet incident, la police a souligné « qu’en raison d’événements récents survenus dans la ville (l’affaire Skripal) et des inquiétudes liées au fait que le couple a été exposé à une substance inconnue, l’ensemble des services d’urgence ont adopté une approche très prudente ».

L’incident n’est plus considéré comme « majeur », mais un cordon de sécurité restera en place autour du restaurant, les enquêteurs cherchant à déterminer si « un crime a été commis », selon le communiqué. Le reste du secteur qui avait été bouclé va en revanche être rouvert.

Hospitalisés pendant plusieurs semaines, les Skripal ont survécu à l’empoisonnement, ainsi qu’un policier qui avait été contaminé en leur portant secours.

En juin, deux nouvelles personnes ont été contaminées par la même substance. Dawn Sturgess, une mère de trois enfants âgée de 44 ans, avait été hospitalisée dans un état critique et est décédée le 8 juillet. Son compagnon, Charlie Rowley, a pu sortir de l’hôpital quelques jours plus tard.