L’Iran a apprécié l’accord russo-turc sur Idleb, signé à Sotchi

L’accord de Sochi est le fruit d’une intense diplomatie responsable menée par le sommet de Téhéran sur la crise syrienne, a déclaré le Représentant permanent de la République islamique d’Iran auprès des Nations Unies.

Gholamali Khoshroo a tenu ces propos mardi lors de son discours à la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur «le Moyen-Orient : la Syrie – humanitaire».

Le texte intégral du discours de Khoshroo est le suivant:

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Madame la Présidente,

La République islamique d’Iran se félicite de l’accord entre la Russie et la Turquie visant à créer une zone tampon démilitarisée dans la province d’Idlib en Syrie.

L’accord de Sotchi est le résultat d’une diplomatie intensive et intensive au cours des dernières semaines à Ankara et à Damas, suivie du sommet Iran-Russie-Turquie à Téhéran.

L’accord est basé sur l’approche et l’esprit de principe du Processus d’Astana en matière de création de zones de désescalade afin de réduire le risque de pertes civiles lors de la lutte contre les terroristes.

Mettre fin à la violence et aux effusions de sang tout en éliminant le terrorisme dans la région est l’une des positions les plus fondamentales et les plus fondées sur les principes de la politique étrangère iranienne.

Comme l’a souligné le président Rohani lors du sommet de Téhéran, la lutte contre le terrorisme exige une approche globale prenant en compte tous les aspects de ce phénomène déplaisant. De ce point de vue, la lutte contre le terrorisme à Idlib fait partie intégrante de la mission de rétablissement de la paix et de la stabilité en Syrie, mais ce combat ne doit pas nuire aux civils.

L’accord russo-turc est un pas dans cette direction. Cela est conforme à la détermination exprimée par les présidents iranien, russe et turc à Téhéran de continuer à coopérer pour éliminer tous les terroristes tout en tenant compte de ses aspects humanitaires.

Comme lors du sommet de Téhéran, les trois dirigeants ont exprimé leur ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie, ce qui permettra à la Syrie de reprendre le contrôle d’autres parties de son territoire. Comme tout autre État, c’est son droit inhérent.

La communauté internationale devrait accueillir cet accord et contribuer de manière positive à sa mise en œuvre.

Nous espérons que cet accord, dans le cadre du processus positif et réussi d’Astana et dans le prolongement du récent sommet de Téhéran et des efforts diplomatiques iraniens, permettra de mettre fin rapidement aux catastrophes pour le peuple syrien et de nettoyer le pays des éléments violents.

Une fois encore, nous soulignons la nécessité du retour de tous les réfugiés et de toutes les personnes déplacées. Cela contribuera sans aucun doute au cessez-le-feu et au dialogue national et accélérera le processus de réconciliation.

Il est également essentiel de faire progresser un processus politique dirigé par les Syriens et les Syriens. Le droit de déterminer l’avenir de la Syrie appartient exclusivement aux Syriens.

À cette fin, la coopération en vue d’établir et de lancer les travaux de la commission constitutionnelle est essentielle.

Alors que la Syrie traverse une étape critique en battant des terroristes et en retrouvant son unité et son intégrité territoriale, la communauté internationale devrait rester ferme pour insuffler une nouvelle vie à ce pays.

Alors que la République islamique d’Iran soutenait la Syrie pour vaincre les terroristes, elle jouerait un rôle constructif pour apporter la paix et la prospérité à ce pays.

En conclusion, en ce qui concerne les allégations du représentant des États-Unis, je dois souligner qu’il est destiné à couvrir l’échec des politiques américaines en Syrie.

Je vous remercie, Madame la Présidente.