Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, allié de Damas, a assuré aujourd’hui que son organisation allait rester en Syrie « jusqu’à nouvel ordre », malgré le « calme » sur les lignes de front du pays ravagé par la guerre.
« Nous allons rester là-bas même après l’accord d’Idlib, et le calme à Idleb », a martelé Hassan Nasrallah, évoquant lors d’une allocution télévisée l’initiative russo-turque concernant l’ultime grand bastion insurgé de Syrie. « Nous allons rester jusqu’à nouvel ordre », a-t-il souligné, lors de ce discours prononcé à la veille de la célébration de l’Achoura, rite fondateur du chiisme observé par des millions de fidèles dans le monde. « Notre présence là-bas est liée à la nécessité et au consentement de la direction syrienne », a souligné Hassan Nasrallah, dont le mouvement intervient officiellement en Syrie depuis 2013. »Naturellement, le calme des lignes de front et le recul des menaces vont avoir un impact sur les effectifs présents », a-t-il ajouté. Le Hezbollah a participé aux batailles contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) mais a également combattu les rebelles en Syrie.
Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont mis d’accord lundi soir pour éviter l’assaut voulu par le régime syrien sur Idlib, en créant une « zone démilitarisée » sous contrôle russo-turc dans le dernier bastion rebelle de Syrie. Les deux dirigeants ont ainsi éloigné la perspective d’une offensive contre cette province du nord-ouest syrien. « Avec l’accord d’Idlib, si tout se fait correctement, on peut supposer que la Syrie s’oriente vers un grand calme, et concrètement il n’y aura pas de lignes de front », a dit Hassan Nasrallah.