Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterrees, a salué l’accord conclu lundi par la Turquie et la Russie sur Idleb en Syrie et a appelé les parties concernées à le mettre en œuvre et à protéger les civils.
Lors d’une conférence de presse, tenue jeudi au siège de l’ONU à New York, Guterres a souligné avoir déjà appelé la communauté internationale à éviter une opération militaire à grande échelle dans la province d’Idleb.
Il s’est également félicité de l’accord conclu il y a trois jours entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine pour aménager une zone tampon démilitarisée dans la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
« Si l’accord est correctement mis en œuvre, il pourrait sauver 3 millions de civils – dont un million d’enfants – de la catastrophe », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l’ONU a demandé à toutes les parties au conflit de mettre en œuvre l’accord avec un fort engagement pour la protection des civils. Il leur a exhorté à assurer l’accès humanitaire, à respecter le droit international humanitaire et à travailler d’urgence pour aller de l’avant dans le processus de Genève. Guterres a, à cet égard, appelé les parties concernées à soutenir les efforts consentis par son envoyé spécial Staffan de Mistura pour la mise en place d’une commission constitutionnelle.
L‘accord turco-russe est le fruit d’efforts inlassables et sincères déployés par Ankara pour empêcher un assaut militaire de grande envergure par le Régime syrien et ses alliés sur Idleb, le dernier bastion de l’Opposition, où se trouvent quelque 4 millions de civils, dont des centaines de milliers de personnes déplacées.
Guterres a déjà salué l’accord, mardi. Son porte-parole Stéphane Dujarric avait alors déclaré que l’accord devrait « empêcher une opération militaire à grande échelle et épargner des millions de civils ».
Sur la question de la crise au Yémen, le Secrétaire général a déclaré à la presse que « les civils continuaient de subir le fardeau de la guerre ».
« Nous sommes tous conscients des difficultés rencontrées par mon envoyé spécial (Martin Griffiths) dans ses efforts inlassables pour créer les conditions du dialogue et du processus politique », a-t-il dit.
« J’appelle toutes les parties à s’engager sérieusement et à appeler leurs partisans à éviter les agissements qui alimentent les combats », a ajouté Guterres.