Ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron à l’ONU

Peu après le passage de Donald Trump à la tribune de l’ONU, c’est son homologue français qui prenait la suite.

Mais, là où le président américain défendait la souveraineté économique et politique de son pays, Emmanuel Macron s’est présenté en porte-étendard des pays respectant l’accord de Paris mais aussi la coopération internationale.

« Je crois profondément à la souveraineté des peuples et, dans le même temps, à une coopération renforcée. Nous ne gagnerons au XXIe siècle qu’avec un multilatéralisme fort. Je ne crois pas à un grand peuple mondialisé, mais je crois en des valeurs universelles. » Il a appelé à ne plus signer d’accord commercial avec les pays qui ne respectent pas l’accord de Paris sur le climat. « Ne signons plus d’accords commerciaux avec les puissances qui ne respectent pas l’accord de Paris », a-t-il déclaré à la tribune de l’ONU, sans citer nommément les États-Unis, qui en sont sortis en 2017.

Le président français Emmanuel Macron a appelé Donald Trump à laisser l’Iran poursuivre ses exportations de pétrole s’il veut encourager une baisse des cours du prix du pétrole. « Il serait bon pour le prix du pétrole que l’Iran puisse le vendre ! C’est bon pour la paix et c’est bon pour le cours mondial du prix du pétrole », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse à New York, alors qu’une série de sanctions américaines frapperont début novembre le secteur pétrolier iranien.

Emmanuel Macron a expliqué mardi à New York qu’il tenait compte des « tensions » politiques pour gérer la question de l’accueil des migrants de l’Aquarius, en assumant sa décision de ne pas « céder aux bons sentiments ». « Je suis conscient des tensions qui existent dans notre pays » sur la question des migrants, a déclaré le chef de l’Etat français face à la presse au siège de l’ONU à New York.

« Si je me mettais à dire que la France devient le port d’accueil de tous les bateaux qui partent d’Afrique », cela ne serait pas « une solution à laquelle je crois et (…) pas soutenable politiquement en France », a-t-il dit. « Tous ceux qui sont inquiets par la force des migrations que l’Europe connaît depuis plusieurs années diront: on a là un président qui ne nous protège pas comme il le devrait, et ils auraient raison ». Un accord a été trouvé mardi entre plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal, pour se répartir les 58 migrants à bord de l’Aquarius qui doit les débarquer à Malte.

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