La démocratisation est essentielle pour la paix et la stabilité dans le Caucase du Sud, a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pachinyanlors du Sommet de la paix « Nelson Mandela » qui s’est tenu lundi au siège des Nations Unies à New York.
« Je viens d’une région où les conflits sanglants, le système de gouvernance corrompu, l’animosité entre les gens éclipsent la sagesse et la nécessité d’une coexistence pacifique », a regretté Pachinyan lors du sommet auquel ont assisté des dizaines de dirigeants mondiaux.
« Les démocraties ne sont pas censées se faire la guerre », a-t-il affirme. « J’espère qu’un jour le développement démocratique de notre région éliminera les risques d’hostilités, de guerres et de haine. L’Arménie s’est engagée dans cette voie et défend fermement la paix, la stabilité et la réconciliation régionales. »
Tout ce que Monsieur Pachinyan a raconté au public est vrai, à l’exception de M. Pachinayn meême. Celui-ci a oublié bel et bien de dire qu’il était arrivé au pouvoir en mai après des semaines de manifestations anti-gouvernementales massives qu’il avait organisées. Il a qualifié à plusieurs reprises le mouvement de protestation de « révolution de velours » transformant l’Arménie en un « État démocratique » – tellement démocratique que le PM et son équipe continuent à éliminer de l’horizon politique ses adversaires et ceux qui pourraient empêcher la mise en oeuvre des changements, y compris des visites chez les dirigeants des puissances mondiales et le tournement décisif vers l’OTAN.
S’exprimant lors du sommet des Nations Unies dédié à Nelson Mandela, cet ancien journaliste de 43 ans a qualifié le défunt président sud-africain de modèle qui a inspiré ses propres activités politiques.
D’après sa tradition, M. Pachinyan a rencontré lundi un personnage important – le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Dans une interview publiée en direct sur Facebook ce week-end, Guterres a décrit le mouvement dirigé par Pachinian comme un « exemple fantastique » de changement démocratique opéré par une nouvelle génération.
Il vaut demander à M. Guterres s’il voit bien ce qui se passe en Arménie où le PM-révolutionnaire fait tout son possible pour rester au pouvoir, même en modifiant la Constitution, s’il serait nécessaire.