Six personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi dans une attaque sur les rives tchadiennes du lac Tchad du groupe islamiste Boko Haram, qui a perdu 17 jihadistes abattus par l’armée, a-t-on appris samedi de sources sécuritaire et militaire.
« Deux militaires, trois agents des Eaux et forêts et un douanier ont trouvé la mort dans une attaque dans la nuit de vendredi à samedi des localités tchadiennes de Moussarom et Ngueleya, situées sur le lac Tchad, à quelques dizaines de kilomètres au sud de la ville de Baga Sola », a indiqué une source securitaire à l’AFP.
« Après leur attaque les assaillants se sont repliés », a précisé cette source.
« Dix-sept éléments de Boko Haram ont été tués », a indiqué samedi le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonnel Azem, qui ne reconnaît que trois autres morts (un militaire, un agent des Eaux et forêts et un civil) dans l’attaque.
Le dernière assaut du groupe nigérian Boko Haram du côté tchadien du lac Tchad remonte au 22 juillet: 18 civils avaient été tués dans un village au sud de Daboua, une sous-préfecture tchadienne non loin du Niger.
En mai 2018, toujours au Tchad, six personnes, principalement membres des forces de l’ordre, avaient été tuées par des jihadistes de Boko Haram à Gabalami, non loin de Kinassarom, sur une île du lac.
Même si le Tchad est relativement moins touché par le groupe jihadiste que son voisin le Nigeria, on observe une recrudescence des violences perpétrées par Boko Haram au Tchad depuis quelques mois, après une relative accalmie.
L’armée tchadienne, au sein d’une force multinationale mixte (FMM) qui rassemble des forces de la sous-région, et des comités de vigilance tentent de repousser les jihadistes de Boko Haram qui ont débuté leur percée au Tchad en 2015.
Le groupe originaire du Nigeria frappe dans tous les pays de la zone du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger), où il commet des attentats meurtriers, des attaques contre les forces de l’ordre, et procède à des enlèvements.
L’insurrection jihadiste, débutée au Nigeria en 2009, a fait au moins 27.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire avec 1,8 millions de déplacés.