Les rebelles syriens ont nié dimanche avoir retiré des armes lourdes de la future « zone démilitarisée » prévue dans le nord-ouest de la Syrie, conformément à un accord conclu entre Moscou et Ankara, après une affirmation en ce sens de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’accord, conclu à Sotchi le 17 septembre, doit permettre d’éviter une offensive meurtrière du régime sur la province d’Idleb et ses environs, où sont regroupés en masse rebelles et jihadistes, en instaurant notamment une zone tampon.
Dimanche matin, l’OSDH a indiqué que des unités de Faylaq al-Cham, un groupe rebelle, avaient commencé à se retirer, avec leurs armes lourdes – dont des chars et des canons -, du sud de la province d’Alep et de la banlieue ouest de la ville » du même nom, toutes deux situées dans la future « zone démilitarisée ».
Mais ce groupe a par la suite nié un tel mouvement. « ll n’y a eu aucun changement au niveau de l’emplacement des armes ou de redéploiement des combattants », a clamé Seif al-Raad, un porte-parole, en notant toutefois que son groupe adhérait à l’accord de Sotchi.
« Il n’y a pas eu de retrait d’armes lourdes d’aucune zone ou front. Nous nions catégoriquement », a également indiqué à l’AFP Naji Moustafa, porte-parole du Front national de libération (FNL), une coalition de groupes rebelles, dont Faylaq al-Cham.
Cette coalition, formée début août à l’instigation de la Turquie, avait favorablement accueilli –mais non sans prudence– l’accord russo-turc.
A la suite de ces démentis des insurgés, l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de correspondants dans le pays en guerre, a lui maintenu son annonce, en assurant que des armes avaient bel et bien été retirées.