La perspective de se réconcilier avec la Grèce et de s’arrimer à l’Europe semblait insuffisante dimanche pour mobiliser massivement les Macédoniens, appelés à accepter par référendum un changement de nom de leur petit pays, deux heures avant la fermeture des bureaux de vote, la participation était d’environ 29 %, a annoncé la commission électorale.
Même si ce scrutin n’est que consultatif, une trop faible participation affaiblirait le camp du « Oui » et au premier chef le Premier ministre social-démocrate Zoran Zaev, avant une ratification par le Parlement qui requerra le vote des deux tiers des députés, une majorité dont il ne dispose pas. Très discrets jusqu’alors, les promoteurs d’une campagne d’appel au boycottage orchestrée sur les réseaux sociaux ont annoncé dès le début de l’après-midi un rassemblement de célébration en soirée devant le parlement. Ils entendent insister sur la faible mobilisation pour saper la légitimité du référendum. Si elle se confirmait, la forte abstention ne pourrait uniquement s’expliquer par le beau temps et les électeurs de la seule diaspora, qui seraient 3 à 400.000 (sur 1,8 million), selon les estimations. Sous couvert d’anonymat, des responsables macédoniens n’ont pas caché dimanche leur inquiétude de ne pas voir atteinte la barre des 50% de participation, objectif affiché deux jours plus tôt.
En ce moment, nous pouvons dire que le projet balkanique de l’OTAN, lié à la Macédoine, a échoué : les habitants du pays n’ont pas accepté le référendumsur le nouveau nom du pays, c’est-è-dire – la perspective de l’adhésion à l’OTAN a échoué également.