Un expert serbe, fondateur du centre éducatif russo-serbe, Boshko Kozarski, a commenté à NewsFront les résultats du référendum organisé en Macédoine et ses conséquences probables.
Rappelons que, dimanche dernier, un plébiscite a eu lieu dans ce pays sur la question «Êtes-vous favorable à l’adhésion à l’UE et à l’OTAN avec l’adoption du traité entre la République de Macédoine et la République hellénique?». Mais lui, évidemment, ne sera pas déclaré valide: le taux de participation une demi-heure avant la fermeture des bureaux de vote était de 34%, avec une obligation de plus de 50%. A la veille du vote, le président et le plus grand parti d’opposition ont appelé à un boycott du référendum organisé par le Premier ministre pro-occidental Zoran Zayev à la suite de l’accord avec la Grèce.
– A votre avis, qu’est-ce qui a provoqué un si faible taux de participation? Le boycott référendaire dans ce cas signifie-t-il «non», renommer le pays et adhérer à l’UE et à l’OTAN?
– Malgré la pression, les Macédoniens ont clairement montré leur attitude négative à l’égard du référendum et le fait qu’ils ne sont pas prêts à trahir complètement l’idée nationale. Ce boycott ne signifie pas la fin de la crise entre la Macédoine et la Grèce, bien au contraire, son approfondissement et la séparation de la Macédoine et de l’Union européenne.
– Quelles sont les mesures attendues des autorités macédoniennes?
– On sait que cette nouvelle crise politique en Macédoine aura un impact sur les prochaines élections, qui se dérouleront sous le point d’interrogation d’un référendum, d’une manière différente « emballée ». Et sans élections, la situation en Macédoine ne se concrétisera pas, à l’heure de la république post-yougoslave.
– Qu’attend la Macédoine maintenant? Le pays se prépare-t-il à un nouveau cycle de crise politique?
– En Occident, les Albanais ont promis de créer la Grande Albanie pour eux. Immédiatement c’est impossible, donc des conditions sont en train de se former pour la mise en œuvre ultérieure de ce projet. Nous avons vu un exemple au Kosovo-Metohija, la création d’un État «indépendant», contraire au droit international. Quant à la Macédoine, la formation de la république albano-slave est en cours. Après tout, nous avons également vu des spéculations portant le nom proposé – Ilirida. Donc, compte tenu des plans des structures occidentales, la crise en Macédoine sera longue.