Plusieurs milliers de policiers appuyés gardes-frontières, des pompiers,douaniers et gardiens de prison se sont rassemblés aujourd’hui à Varsovie pour réclamer de meilleurs salaires et des retraites anticipées.
Un des organisateurs de la manifestation, dirigeant du syndicat NSZZ de policiers de la région d’Olsztyn, Slawomir Koniuszy, a déclaré aux journalistes que ses confrères souhaitaient obtenir « soit des augmentations salariales conséquentes, soit une modification de leur régime de retraite ». Choyés par le pouvoir à l’époque communiste, les policiers ont vu leur situation se dégrader ces dernières années. Ils ont notamment perdu en 2013 le droit de partir à la retraite après 25 ans de service avant d’atteindre l’âge de 55 ans. Une de leurs principales revendications actuelles porte précisément sur l’abolition de ce seuil de 55 ans. Ils font valoir que la modicité de leur traitement – un manifestant a dit gagner environ 2500 zlotys (environ 600 euros) net par mois – rend difficile le recrutement de policiers. « 7.000 postes sont actuellement vacants dans la police » et « une augmentation de salaires est l’unique moyen d’améliorer la situation », a dit Slawomir Koniuszy.
Les manifestants se sont réunis devant le château royal de Varsovie, en uniforme et gilet jaune des agents de la circulation, certains faisant fonctionner des cornes de brume, d’autres portant un cercueil équipé d’un gyrophare et d’un panneau « police ». Ils se sont ensuite rendus devant le palais présidentiel et devaient passer ensuite devant le bureau du Premier ministre.