Un militant de la Ligue (parti d’extrême droite) a été condamné aujourd’hui par une cour d’assises à douze années de prison pour avoir tiré à l’aide d’une arme à feu sur des migrants à Macerata, dans le centre de l’Italie, en février dernier.
Luca Traini, 29 ans, qui travaillait comme agent de sécurité, avait pourchassé pendant deux heures des ressortissants africains dans le centre de la ville et avait blessé six personnes. Il avait justifié son geste en affirmant vouloir venger le meurtre d’une adolescente de 18 ans qu’il ne connaissait pas et donc le corps avait été retrouvé coupé en morceaux.
Il avait ensuite abandonné le véhicule dans lequel il avait sillonné les rues de la ville et avait effectué le salut fasciste, un drapeau italien sur les épaules, lorsque les policiers l’avaient arrêté. Lors de son procès Luca Traini s’est excusé pour ses actes. « Je suis désolé pour les blessures que j’ai causées. En prison, je me suis rendu compte que la couleur de la peau de quelqu’un n’a rien à voir avec quoi que ce soit », a-t-il dit.
Cette fusillade était intervenue une semaine avant les élections législatives marquées par un débat enflammé sur l’afflux de quelque 600.000 migrants, principalement originaires d’Afrique, en Italie depuis 2014.