« L’ONU ne peut répondre aux attentes et recherches de justice », selon le dirigeant turc

Déçu de l’activité des activités des Nations Unies, le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a renouvelé son appel pour une refonte complète de cette organisation mondiale, en particulier en ce qui concerne le Conseil de Sécurité (CS), dont la forme actuelle avec ses 5 membres permanents ayant le droit de véto, « ne peut garantir la justice dans le monde », « à l’exemple des résolutions non-respectées et non-appliquées par Israël ».

Le président turc s’est exprimé, jeudi soir, lors de la cérémonie de clôture du « TRT WORLD FORUM », organisé à Istanbul par la TV publique turque TRT, avec pour thème « rechercher la justice dans un monde morcelé ».

Recep Tayyip Erdogan a souhaité focaliser une majeure partie de son intervention sur la réforme de l’ONU.

« L’ONU n’a toujours pas réussi à répondre aux attentes et recherches de justice », a-t-il lancé.

Avant d’expliquer sa position :

« L’ère des 5 membres permanents est résolue. Nous ne vivons plus sous les mêmes conditions que la 2ème Guerre Mondiale. Il est désormais nécessaire d’aller vers un changement. »

Et pour renforcer sa thèse, le Président Erdogan a donné l’exemple de la situation en Palestine et à Jérusalem.

« La question palestinienne n’arrive pas à être réglée. Pourquoi ? Parce qu’Israël ne respecte aucune des nombreuses résolutions de l’ONU. Elles ne sont pas applicables. Dès qu’Israël refuse de les appliquer, personne ne demande des comptes. Car dès qu’un des 5 membres permanents dit NON, plus rien ne peut être fait », a-t-il rappelé.

« Il est question d’extorsion (en Palestine). Quelles étaient les limites de la Palestine en 1948, qu’était Israël ? Quelle est la situation aujourd’hui en 2018 ? C’est exactement l’inverse. La Palestine de 1948 n’existe malheureusement plus. »

Pour le Président turc, l’ONU, et surtout le Conseil de Sécurité, doit prendre une forme beaucoup plus juste et équitable dans sa représentation des pays membres et du monde actuel.

« L’ONU compte 193 pays membres. Il faut un système qui permettra à chacun de ces 193 membres de devenir, pour une certaine période, un membre permanent. Sans ça, il n’est pas possible de garantir la justice dans ce monde s’il faut attendre les mots qui sortiront de la bouche d’un des 5 membres permanents », a-t-il dit.

« Nous devons réussir à composer un Conseil de Sécurité qui compte les sept continents », a-t-il conclu au sujet de la nécessité de réformer l’ONU.