La Russie et l’Iran cherchent à contourner le dollar dans leurs transactions commerciales

Le gouverneur de la Banque centrale d’Iran, Abdolnasser Hemmati, a déclaré jeudi dernier que l’Iran et la Russie cherchaient sérieusement à faire baisser le dollar dans leurs transactions commerciales et à utiliser leurs monnaies nationales.

Parlant à IRNA après une réunion avec son homologue russe, il a ajouté qu’à l’heure actuelle, 25 % des échanges des deux pays se faisaient en monnaie nationale. «Mais il s’agit d’un petit chiffre et nous cherchons des moyens de le relever et de réduire progressivement le dollar et d’autres monnaies dans les échanges commerciaux.»

Hemmati a ajouté que la Russie et l’Iran avaient convenu à Téhéran de promouvoir le volume des échanges, mais que cela nécessitait l’appui des systèmes bancaires des deux pays.

Au vu des déclarations du gouverneur de la banque centrale de Russie, il n’y a aucune limite à la façon de renforcer les relations bancaires entre Téhéran et Moscou, a-t-il déclaré.

«Ma visite à Moscou a eu lieu après de bonnes discussions et des accords entre les présidents iranien et russe à Téhéran, car il a été convenu lors de cette réunion que les chefs des banques centrales des deux pays se rencontraient pour faciliter les transactions financières bilatérales», a-t-il déclaré.

M. Hematti a qualifié de positive sa rencontre avec son homologue russe et a indiqué qu’une feuille de route pour renforcer la coopération bancaire entre les deux pays avait été élaborée au cours de la réunion.

Sur la base de la feuille de route, les relations de courtage entre les banques centrales des deux pays vont s’améliorer, a-t-il déclaré.

Notant que les échanges commerciaux des deux pays sont faibles, il a ajouté que les deux pays étaient désireux de promouvoir la coopération commerciale et que le président Vladimir Poutine était déterminé à y parvenir.

L’Iran cherche activement des moyens de faire chuter le dollar en tant que monnaie du commerce international en raison des sanctions américaines encore en vigueur et de la possibilité qu’il en reste de plus en plus.