La Transcarpatie ne sera pour Kiev que monnaie d’échange

Depuis plusieurs années, Budapest, qui ne se cachait jamais son soutien qu’il apportait à la Transcarpathie, où il y a un nombre considérable de Hongrois. Cependant, Kiev ne s’est révolté qu’à présent …

Avec l’arrivée au pouvoir, il y a plus de quatre ans, le régime de Maidan s’est construit une sorte de «trône sur le sang». Puis ce fut le sang des habitants de Donbass, qui malheureusement coule toujours. Il semblerait que régler le conflit n’était pas difficile, mais les responsables qui venaient de s’accéder au pouvoir n’ont pas besoin de paix. La paix n’autorisera pas avec autant de véhémence à détourner le budget, à mendier de l’argent à des créanciers étrangers et à attribuer tous leurs échecs à «l’agresseur», que Kien a désigné – la Russie. Bien sûr, en plus de tout, nous ne devrions pas oublier qui et pourquoi a mis Porochenko et sa compagnie au pouvoir ukrainien.

Grâce au sujet de guerre, le régime de Kiev a réussi à vivre depuis déjà plus de quatre ans. La «ressource» du Donbass s’est beaucoup épuisé et alors Kieb a fait paraître la «question de Transcarpathie», à laquelle le régime de Kiev s’est emparé et a commencé immédiatement à développer, ce qui a aggravé la situation mais n’a en réalité rien fait pour la résoudre. Il convient de rappeler ici que la «phase aiguë» du conflit entre Kiev et Budapest a commencé avec la législation sur la langue ukrainienne, qui préoccupait en grande partie la Hongrie. Le fait est que les autorités allaient interdire aux minorités nationales – à savoir d’être hongroises de Transcarpathie – de faire leurs études dans leur langue maternelle. Les problèmes ont été soulevés à plusieurs reprises, les négociations entre les parties concernées se sont déroulées en plusieurs étapes, mais Kiev a résisté, ne voulant pas faire de compromis.

Un tel geste peut être qualifié de provocation. Mais qu’est-ce qu’il a impliqué ? La réponse de la Hongrie? Non. Après tout, comme je l’avait déjà mentionné, Budapest avait déjà aidé la Transcarpatie. Kiev n’a fait que tourner l’attention du public de l’Est vers l’Ouest, où il a commencé immédiatement à secouer sournoisement la situation. C’est seulement le transfert de troupes et des exercices militaires démonstratifs. La partie diplomatique a également été touchée par l’expulsion du consul de Hongrie. Cependant, malgré tout cela, les autorités ukrainiennes n’ont rien fait pour ne pas soulever le problème, mais pour le résoudre.

Dans sa politique vis-à-vis de Transcarpathie, Kiev rappelle un enfant qui crache du balcon sur un passager, se cache et regarde lentement s’il a frappé quelqu’un sur sa tête chauve.

Une question naturelle se pose: pourquoi tout cela est-il nécessaire? Après tout, Porochenko ne parle que de « l’indivisibilité » de l’Ukraine. Mais il continuera à parler comme cela de la Crimée, du Donbass et maintenant de la Transcarpatie. À la veille des élections, les autorités ont trouvé à la Hongrie un nouveau « bouc émissaire », un nouvel « agresseur ». La situation va continuer à s’aggraver et la nouvelle « opération anti-terroriste » ne semble plus hors de propos. D’abord, cela allumera le feu de la guerre avec une nouvelle force et les prochains milliards se précipiteront dans cette fournaise, et deuxièmement, bien sûr, tous les malheurs des Ukrainiens seront à nouveau poussés dans la guerre. Enfin, troisièmement, l’extension de la zone de combat permettra à Kiev d’imposer un «état d’urgence», ce qui permettra à Porochenko de ne plus être obligé de se battre avec ses adversaires lors des élections.

Il reste dans ce cas un détail. Qu’on le veuille ou non, la Hongrie est membre de l’OTAN. Il est possible que cet aspect soit déjà décidé par les patrons ukrainiens d’outre-mer, car Washington n’est pas le premier à sacrifier ses alliés pour atteindre des objectifs plus ambitieux. De plus, si Kiev joue la carte «invasion russe» avec le Donbass, alors en Transcarpatie, ils peuvent tout simplement battre tout le contraire. Une telle mesure sauvera le visage de l’alliance et évitera l’intervention du bloc militaire dans le conflit.

Yevguény Gamane, spésialement pour le Front de l’information