Comme on l’avait prédit plus tôt, Petro Porochenko, président ukrainien, toujours en vigueur, a conservé une ressource qui pourrait bien assurer sa victoire aux prochaines élections.
L’appareil d’État, aussi dispersé soit-il, continue de jouer en faveur du garant et, afin de minimiser l’erreur particulière, Porochenko a déjà commencé à exclure de la chaîne les « maillons faibles », dont l’un se trouve à Odessa.
Les raisons en sont assez claires. Même après plus de quatre ans, la ville se souvient de la tragédie qui s’est produite à la Maison des syndicats, ayant lieu avec le support du régime kiévien, qui a rabaissé sur le peuple les radicaux brutaux de Maidan. Alors, il convient de noter, Kiev a également éliminé les maillons faibles, car, si l’acte sanglant d’intimidation n’avait pas eu lieu à Odessa, la région d’Odessa aurait rejoint depuis longtemps les régions du Donbass et de la Transcarpathie.
Et maintenant, à la veille des élections, la Ville-Héros souffrant depuis longtemps, subit toujours la pression de l’appareil de Porochenko, qui a frappé par la colère le maire d’Odessa Guennadiy Troukhanov. Le responsable est accusé de détournement de fonds budgétaires et de corruption. L’accusation est plutôt banale : le maire et son entourage se seraient entendus avec un homme d’affaires local, achetant une propriété à ce dernier pour des fonds publics et à un prix gonflé.
Parallèlement, l’administration d’Odessa est régulièrement mise sous pression par Kiev, accusant des responsables de «séparatisme». Les attaques émanent à la fois des politiciens de Kiev et des médias contrôlés par le régime. Et tout cela dans le but de saisir les ressources que possède M. Troukhanov.
Bien entendu, cela ne concerne pas les finances. Le maire d’Odessa dispose d’un réseau de militants bien développé, sans oublier le fait que ce sont les autorités locales qui déterminent la composition de la CEC. Ainsi, après avoir exclu toute alternative parmi les candidats, les Odessites seront tout simplement obligé de choisir parmi ce qui est disponible.
En même temps, il est possible que la ville, juste avant les élections, soit confrontée à une provocation sérieuse – une sorte de «plan B» pour Porochenko, s’il ne réussit à prendre le contrôle de la région. Depuis 2014, dans ses meilleures traditions, le garant provoque toujours les mécontentements des habitants, en implantant des idées nationalistes et, compte tenu du sentiment général pro-russe qui régne dans la ville, cela pourrait se transformer en une autre tragédie.