Arrêtez l’infiltration du fascisme turc dans vos partis

A l’approche des élections communales, l’Institut Kurde de Bruxelles a publié un avertissement important destiné aux partis politiques belges.

Nous soutenons ce cri d’alarme des amis kurdes et partageons leur appel : « les partis politiques doivent faire preuve de prudence et appliquent une politique qui contrecarre ce phénomène d’infiltration. Un signe clair doit être donné afin que les idées racistes et fascistes ne soient pas les bienvenues.”

TEXTE DE l’APPEL DE L’INSTITUT KURDE DE BRUXELLES

Dans le contexte des prochaines élections du 14 octobre 2018, tous les candidats qui défendent un parti démocratique en Belgique devraient adhérer à la démocratie et aux droits de l’homme ici et dans leur pays d’origine.
Les hommes politiques belges doivent être conscients du risque d’infiltration aux partis belges par des organisations telles que les Loups Gris, Diyanet, Milli Görüş, la Fédération turque et des personnes ultra-nationalistes.

Ces personnalités, qui n’accordent évidemment pas une importance primordiale à la démocratie, mais croient fanatiquement à une idéologie raciste-fasciste, ont réussi à occuper de saisir certaines positions dans des partis politiques sans méfiance, des institutions et de la société en général. Cette idéologie est basée sur l’autoritarisme et l’orthodoxie stricte au lieu du pluralisme et de l’ouverture. Les personnes visées par cet appel revendiquent l’identité turque et imposent unilatéralement leurs points de vue aux autres. Ils propagent la vénération des centres de pouvoir conservateurs et islamiques et du militarisme. Les gens qui pensent différemment, qui ont d’autres modes de vie, sont rejetés, contestés et marginalisés.

Plusieurs articles sur l’attitude schizophrénique de ces hommes politiques turcs ont déjà été publiés dans les médias. Les objectifs de l’AKP, du MHP, des Loups gris ont été exposés à la population flamande par des mots comme « multiculturalisme » et « démocratie » mais à l’électeur turc, les mêmes hommes politiques se présentent comme de grands partisans d’Erdogan et Bahçeli, les deux dirigeants politiques qui perpétuent l’ultra nationalisme et le racisme au sein de la communauté et de la diaspora.

Les politiciens qui envahissent les partis progressistes, mais qui en réalité ont une vision ultranationaliste et raciste ne croient pas aux valeurs démocratiques de la Belgique.

Le fait que de telles idéologies se soient infiltrées dans la politique pendant des années et la possibilité que ces personnalités puissent influer sur la politique suscite de vives inquiétudes. Leur vision est en contradiction avec le dialogue, l’ouverture, la reconnaissance des autres, le pluralisme et la participation démocratique.

Les partis traditionnels flamands et belges ne semblent pas avoir de politique pour empêcher ce phénomène. Nos politiciens sont souvent trop ignorants de l’idéologie et de l’agenda des ultra-nationalistes turcs qui sont produits par des partis tels que l’AKP et le MHP.

Mais la question est de savoir si cette situation découle uniquement de l’ignorance ou si l’opportunisme et les voix jouent également un rôle ? En tout état de cause, le résultat est que les partis politiques belges et flamands qui adoptent cette attitude légitiment les tendances négatives au sein de la communauté belgo-turque et les aident à se développer.

La crédibilité de la politique belge est en train d’être endommagée. L’Institut kurde demande donc que les différents partis politiques fassent preuve de prudence et appliquent une politique qui contrecarre ce phénomène d’infiltration. Un signe clair doit être donné afin que les idées racistes et fascistes ne soient pas les bienvenues. Il incombe aux organisations politiques flamandes et belges de rechercher et de renforcer les tendances démocratiques et de libre-pensée au sein des communautés.

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